Les poètes Français traduit en Hongrois. Linda et Tebinfea-Francia költök magyarra fordított

Français poètes. Francia költők.

samedi 25 février 2012

Le miroir du ciel natal II

Le miroir du ciel natal

II.

Une surtout, la plus triste des villes grises,
Murmure dans l’absence : « Ah ! mon âme se brise ! »

Murmure avec sa voix d’agonie : « Aimez-moi ! »
Et je réponds : « J’ai peur de l’ombre du beffroi,

J’ai peur de l’ombre encor de la tour sur ma vie
Où le cadran est un soleil qu’on crucifie. »

La voix reprend avec tendresse, avec émoi :
« Revenez-moi ! Aimez mes cloches ! Aimez-moi ! »

Et je réplique : « Non ! les cloches que j’écoute
Sont les gouttes d’un goupillon pour une absoute ! »

La voix s’obstine, encor plus tendre : « Aime mes eaux !
Remets ta bouche à la flûte de mes roseaux ! »

Mais je réponds : « Non ! les roseaux dont l’eau s’encombre
Sont des flûtes de mort où ne chante que l’ombre ! »

Georges Rodenbach.

Aucun commentaire: