Les poètes Français traduit en Hongrois. Linda et Tebinfea-Francia költök magyarra fordított

Français poètes. Francia költők.

jeudi 19 avril 2012

mardi 17 avril 2012

Heureux l'homme occupé

Heureux l'homme occupé

Heureux l'homme occupé ...



Heureux l'homme, occupé de l'éternel destin,

Qui, tel qu'un voyageur qui part de grand matin,

Se réveille, l'esprit rempli de rêverie,

Et, dès l'aube du jour, se met à lire et prie !

A mesure qu'il lit, le jour vient lentement

Et se fait dans son âme ainsi qu'au firmament.

Il voit distinctement, à cette clarté blême,

Des choses dans sa chambre et d'autres en lui-même ;

Tout dort dans la maison; il est seul, il le croit ;

Et, cependant, fermant leur bouche de leur doigt,

Derrière lui, tandis que l'extase l'enivre,

Les anges souriants se penchent sur son livre.


Victor Hugo.

samedi 14 avril 2012

Nappal van- Éjszaka


Nappal van- Éjszaka

Nappal van? Éjszaka?


Nappal van? Éjszaka? Iszonyú félhomály van.

Az óriási düh zsákmányra les az árnyban.

Mennydörgés, robbanás. Sápadtan hallgatom.

Vakon dörömböl az ostoba borzalom.

Az isteni kihunyt. Az emberi ledőlt már.

A véletlen vadul vérengzve föl-le kószál,

s a legyőzötteket kartáccsal szétveri,

kötelességtudó s bűnös: mindegy neki.

Bábelt árny falta be végső emeletéig.

A banditák ama hatvannégy túszt kivégzik,

s válaszul hatezer foglyot kiirtanak.

A túsznak része: könny, a rabnak: gúnyszavak.

Zúg a szél; szinte már kihunyt az éji mécses,

a lelkiismeret. Köd! éj! minden veszélyes!

A pusztítók dühe kevés;őrjöngjenek!

S ki így szól: Irgalom – a bére gyűlölet.

Itta had, ott a nép; vérzik Franciaország,

míg egymást esztelen esztelenségbe fojtják.

Nincs jog. Csak Káin áll talpon, más senki sem.

Egyfajta szétzilált bűn úszik mindenen.

Az ártatlanra is homály hull a sötétben.

Ez felgyújtotta a Louvre-t. Nos? Mért ne égjen?

Nem tudta, hogy mi az. A másik szörnyeteg

meg hatra-vakra lő. A törvény hova lett?

Az éj, s nővérei: a lángok már benyelték

Párizst, a szíveket, s benyeltek minden elmét.

Nem látok, és ölök. Nem értem, s meghalok.

Mind együtt, gyermekek és szörny gályarabok,

együtt apák, fiúk, a démon és az angyal,

a szellem embere az emberi varanggyal

közös örvénybe hull s ott veszti életét.

Ha perzsel a parázs, ki választhatja szét:

mily hangoktól hörög, bőg az ércbika szája

Jaj, a vak tömeget süket halál kaszálja.


Victor Hugo.

Sápadt volt s mégis rózsaszín volt


Sápadt volt s mégis rózsaszín volt

Sápadt volt s mégis rózsaszín volt


Sápadt volt, s mégis rózsaszín volt,

kicsiny, de dús hajú nagyon.

Nem, nem merem - nemegyszer így szólt,

de sose mondta: Akarom.


Vette a Bibliámat este,

hogy olvastassa kishúgát,

s az ifjabb szívet, mint az enyhe

lámpa világította át.


Tiszta szemük a tiszta könyvre,

amit csodálok, rásimult,

ez olvasni tanult belőle,

az meg gondolkodni tanult.


Betűk közt botladó húgára

hajolt szelíden szép feje,

azt mondtad volna: nagyanyácska,

oly komolyan beszélt vele!


Mondta: Jónak kell lenni, jónak!

A Rossznak nem adott nevet;

lapról lapra együtt bolyongtak

Mózes és Salamon felett,


Cyrust figyelték Perzsiából,

Leviathánt és Molochot,

Jézust, amint pokolba lábol,

s a Kertben a kígyó-nyomot.


Én néztem őket... – Ó, be drága

egymás mellett a két gyerek!

Szemem megittasodva látta

végtelen édességüket.


S az egyszerű, kopár szobában

hárman éreztük a sötét,

tárt ablakon belépni lágyan

az éj, a rét lehelletét,


s amíg a felséges szövegben

a szépet, jót és igazat

betűzték buzgón, önfeledten,

nekem úgy tetszett, álmatag,


hogy szobánk égi hangzatokra

visszhangzik, mint a szent helyek,

s angyal-ujjuk közt sustorogva

az Isten könyve fölremeg.


Victor Hugo.

J'aime l'araignée.

vendredi 13 avril 2012

J'aime l'araignée.

J'aime l'araignée.


J'aime l'araignée et j'aime l'ortie,

Parce qu'on les hait ;

Et que rien n'exauce et que tout châtie

Leur morne souhait ;


Parce qu'elles sont maudites, chétives,

Noirs êtres rampants ;

Parce qu'elles sont les tristes captives

De leur guet-apens ;


Parce qu'elles sont prises dans leur oeuvre ;

Ô sort ! fatals noeuds !

Parce que l'ortie est une couleuvre,

L'araignée un gueux;


Parce qu'elles ont l'ombre des abîmes,

Parce qu'on les fuit,

Parce qu'elles sont toutes deux victimes

De la sombre nuit...


Passants, faites grâce à la plante obscure,

Au pauvre animal.

Plaignez la laideur, plaignez la piqure,

Oh ! plaignez le mal !


Il n'est rien qui n'ait sa mélancolie ;

Tout veut un baiser.

Dans leur fauve horreur, pour peu qu'on oublie

De les écraser,


Pour peu qu'on leur jette un oeil moins superbe,

Tout bas, loin du jour,

La vilaine bête et la mauvaise herbe

Murmurent : Amour !


Victor Hugo.

samedi 7 avril 2012

Est il jour Est il nuit horreur crépusculaire

Est-il jour ? Est-il nuit ? horreur crépusculaire

Est-il jour ? Est-il nuit ? horreur crépusculaire !


Est-il jour ? Est-il nuit ? horreur crépusculaire !

Toute l'ombre est livrée à l'immense colère.

Coups de foudre, bruits sourds. Pâles, nous écoutons.

Le supplice imbécile et noir frappe à tâtons.

Rien de divin ne luit. Rien d'humain ne surnage.

Le hasard formidable erre dans le carnage,

Et mitraille un troupeau de vaincus, sans savoir

S'ils croyaient faire un crime ou remplir un devoir.

L'ombre engloutit Babel jusqu'aux plus hauts étages.

Des bandits ont tué soixante-quatre otages,

On réplique en tuant six mille prisonniers.

On pleure les premiers, on raille les derniers.

Le vent qui souffle a presque éteint cette veilleuse,

La conscience. Ô nuit ! brume ! heure périlleuse !

Les exterminateurs semblent doux, leur fureur

Plaît, et celui qui dit : Pardonnez ! fait horreur.

Ici l'armée et là le peuple ; c'est la France

Qui saigne ; et l'ignorance égorge l'ignorance.

Le droit tombe. Excepté Caïn, rien n'est debout.

Une sorte de crime épars flotte sur tout.

L'innocent paraît noir tant cette ombre le couvre.

L'un a brulé le Louvre. Hein ? Qu'est-ce que le Louvre ?

Il ne le savait pas. L'autre, horribles exploits,

Fusille devant lui, stupide. Où sont les lois ?

Les ténèbres avec leurs sombres soeurs, les flammes,

Ont pris Paris, ont pris les coeurs, ont pris les âmes.

Je tue et ne vois pas. Je meurs et ne sais rien.

Tous mêlés, l'enfant blond, l'affreux galérien,

Pères, fils, jeunes, vieux, le démon avec l'ange,

L'homme de la pensée et l'homme de la fange,

Dans on ne sait quel gouffre expirent à la fois.

Dans l'effrayant brasier sait-on de quelles voix

Se compose le cri du boeuf d'airain qui beugle ?


La mort sourde, ô terreur, fauche la foule aveugle.


Victor Hugo.

Elle était pâle, et pourtant rose.

Elle était pâle, et pourtant rose

Elle était pâle, et pourtant rose...


Elle était pâle, et pourtant rose,

Petite avec de grands cheveux.

Elle disait souvent : je n'ose,

Et ne disait jamais : je veux.


Le soir, elle prenait ma Bible

Pour y faire épeler sa soeur,

Et, comme une lampe paisible,

Elle éclairait ce jeune coeur.


Sur le saint livre que j'admire

Leurs yeux purs venaient se fixer ;

Livre où l'une apprenait à lire,

Où l'autre apprenait à penser !


Sur l'enfant, qui n'eut pas lu seule,

Elle penchait son front charmant,

Et l'on aurait dit une aïeule,

Tant elle parlait doucement !


Elle lui disait: Sois bien sage!

Sans jamais nommer le démon ;

Leurs mains erraient de page en page

Sur Moïse et sur Salomon,


Sur Cyrus qui vint de la Perse,

Sur Moloch et Léviathan,

Sur l'enfer que Jésus traverse,

Sur l'éden où rampe Satan.


Moi, j'écoutais... - Ô joie immense

De voir la soeur près de la soeur!

Mes yeux s'enivraient en silence

De cette ineffable douceur.


Et, dans la chambre humble et déserte,

Où nous sentions, cachés tous trois,

Entrer par la fenêtre ouverte

Les souffles des nuits et des bois,


Tandis que, dans le texte auguste,

Leurs coeurs, lisant avec ferveur,

Puisaient le beau, le vrai, le juste,

Il me semblait, à moi rêveur,


Entendre chanter des louanges

Autour de nous, comme au saint lieu,

Et voir sous les doigts de ces anges

Tressaillir le livre de Dieu !


Victor Hugo.

vendredi 6 avril 2012

Fenêtres ouvertes .

Fenêtres ouvertes .

Fenêtres ouvertes .


Le matin - En dormant


J'entends des voix. Lueurs à travers ma paupière.

Une cloche est en branle à l'église Saint-Pierre.

Cris des baigneurs. Plus près ! plus loin ! non, par ici !

Non, par là ! Les oiseaux gazouillent, Jeanne aussi.

Georges l'appelle. Chant des coqs. Une truelle

Racle un toit. Des chevaux passent dans la ruelle.

Grincement d'une faux qui coupe le gazon.

Chocs. Rumeurs. Des couvreurs marchent sur la maison.

Bruits du port. Sifflement des machines chauffées.

Musique militaire arrivant par bouffées.

Brouhaha sur le quai. Voix françaises. Merci.

Bonjour. Adieu. Sans doute il est tard, car voici

Que vient tout près de moi chanter mon rouge-gorge.

Vacarme de marteaux lointains dans une forge.

L'eau clapote. On entend haleter un steamer.

Une mouche entre. Souffle immense de la mer.


Victor Hugo.

jeudi 5 avril 2012

Nyitott ablaknál


Nyitott ablaknál

Nyitott ablaknál

Reggel-félálomban

Hangokat hallok. És fény ér szemembe lágyan.

Meglódul a harang Szent Péter templomában.

Fürdözök ricsaja. Odamenj! Jer ide!

Egy madár csivitel. Kicsi Jeanne is vele.

Georges hívja. Egy kakas szól. Vakolókanállal

motoznak egy tetőn. Ló megy a közön által.

Sarló nyomán a fű nyöszörgő hangot ad.

Zörgés. Kőmívesek mennek a ház alatt.

Kikötői zsivaj. Sivít a gép befűtve.

Katona-induló foszlánya ér a fülbe.

A parton hahota. Francia szó. Köszön;

búcsúzkodik. Késő lehet, mert íme, jön

s már itt dalol egész közel a kis vörösbegy.

A kovácsműhelyek üllői idedöngnek.

A víz csobog. Dohog egy gőzös odalent.

Beszáll egy légy. S a nagy tenger moraja zeng.


Victor Hugo.

J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline.

Image and video hosting by TinyPic

J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline.

J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline.


J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline.

Dans l'âpre escarpement qui sur le flot s'incline,

Que l'aigle connaît seul et seul peut approcher,

Paisible, elle croissait aux fentes du rocher.

L'ombre baignait les flancs du morne promontoire ;

Je voyais, comme on dresse au lieu d'une victoire

Un grand arc de triomphe éclatant et vermeil,

À l'endroit où s'était englouti le soleil,

La sombre nuit bâtir un porche de nuées.

Des voiles s'enfuyaient, au loin diminuées ;

Quelques toits, s'éclairant au fond d'un entonnoir,

Semblaient craindre de luire et de se laisser voir.

J'ai cueilli cette fleur pour toi, ma bien-aimée.

Elle est pâle, et n'a pas de corolle embaumée,

Sa racine n'a pris sur la crête des monts

Que l'amère senteur des glauques goémons ;

Moi, j'ai dit: Pauvre fleur, du haut de cette cime,

Tu devais t'en aller dans cet immense abîme

Où l'algue et le nuage et les voiles s'en vont.

Va mourir sur un coeur, abîme plus profond.

Fane-toi sur ce sein en qui palpite un monde.

Le ciel, qui te créa pour t'effeuiller dans l'onde,

Te fit pour l'océan, je te donne à l'amour. -

Le vent mêlait les flots; il ne restait du jour

Qu'une vague lueur, lentement effacée.

Oh! comme j'étais triste au fond de ma pensée

Tandis que je songeais, et que le gouffre noir

M'entrait dans l'âme avec tous les frissons du soir !


Victor Hugo.

mardi 3 avril 2012

E virágot neked téptem


E virágot neked téptem

E virágot neked téptem


E virágot neked téptem egy sziklarésből.

A meredély fokán, amely a víz fölé dől,

melyet csupán a sas ismer és látogat,

békén rejtette ott egy málló szirtdarab.

A sivár hegyorom térdig fürdött a ködben;

láttam, a győzelem helyén magasba szökken

egy nagy diadalív, piros és villogó,

ott, hol az ár alá bukott a napgolyó,

láttam az éjt, amint építi fellegormát.

A távolban futó, vékonyuló vitorlák;

egy tölcsér-völgy ölén néhány kis házfedél,

úgy tetszett, látszani s ragyogni szinte fél.

E virágot neked szakítottam, szerelmem,

sápadt, és illatot sem érezhetsz a kelyhen,

a sziklán gyökere nem is szívhatta át

csak tengerzöld moszat keserű illatát;

s szóltam: Szegény virág, ha elhagyod e csúcsot,

innen az óriás örvénybe kéne hullnod,

hová az alga megy, s vitorlák, fellegek.

Halj meg egy szédítőbb örvényű szív felett.

Hervadj el ott, ahol egy világ keble dobban.

A víznek szánt az ég, hogy foszlódj a habokban,

lennél a tengeré – légy a szerelemé. –

Szél tépte a habot; az esti árny közé

csak kósza fény vegyült, lassanként eltűnőben.

Ó! Milyen szomorú voltam, amint tűnődtem,

amíg belém hatolt az est minden sötét

borzongásával az örvénylő szakadék.


Victor Hugo.

Meztélláb volt a lány


Meztélláb volt a lány

Meztélláb volt a lány


Meztélláb volt a lány, és a feje födetlen,

úgy ült a bókoló nádak közt csöndesen;

tündérlányt látok, azt hittem, hogy arra mentem,

s szóltam: Eljössz-e, mondd, a mezőkre velem?


Rám nézett, azzal a pillantással, ahogy csak

a szépség néz, ha más oltalma nem maradt;

s szóltam: A szerelem ideje ez a hónap,

nem sétálnál velem a sűrű fák alatt?


Beletörülte a lábát a part füvébe;

aztán másodszor is rám nézett, s valami

ábrándos fény szökött a bolondos szemébe.

Ó, hogy daloltak az erdő madarai!


A partokat a hab hogy simogatta halkan!

Láttam, hogy jön felém a nyurga nádon át

a szép, boldog leány, vadócan és riadtan,

haja szemébe hull, s elfödi mosolyát.


Victor Hugo.

Bonjour mon petit père


Fölvette azt a jó szokást

Fölvette azt a jó szokást


Fölvette azt a jó szokást, mint kicsi lány,

hogy reggel beszökött a szobám ajtaján,

úgy vártam rá, akár a remény sugarára;

egy percre hát bejött s szólt: Jó reggelt, apácska,

fölkapta tollamat, nyitotta könyvemet,

ágyra ült, papírom széttúrta, s nevetett,

majd eltűnt hirtelen: madár, ki messze röppen.

Én folytattam tovább, kevésbé elgyötörten,

ami félbeszakadt, és írva mondatom,

hányszor találtam én a kéziratlapon

jó néhány kis bolond rajzot vagy irkafirkát,

s üres ívet, minek ő gyűrte meg papírját,

s arra, nem tudni, mért, versem java jutott.

Istent szerette o, a rétet, csillagot,

szellem volt, mielőtt nő lett volna belőle.

A szeme tiszta volt, szívének tükrözője.

És engem faggatott mindenről untalan.

Hány téli esten át tűnődtünk boldogan

a történelmen és a nyelvtanon, a nyelven;

négy gyermek térdemen, anyjuk ott a közelben;

a kályhánál vidám barátok kis köre.

Mondtam: jó élet az, kevéssel érni be.

S most mondjam, hogy halott! Isten, segíts meg engem!

Ha tudtam: szomorú, nem volt egy tiszta percem;

s a legszebb bálban is komor maradtam én,

ha indulás előtt felhő volt a szemén.


Victor Hugo.

samedi 31 mars 2012

Elle était déchaussée, elle était décoiffée

Elle était déchaussée, elle était décoiffée

Elle était déchaussée, elle était décoiffée…


Elle était déchaussée, elle était décoiffée,

Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;

Moi qui passais par là, je crus voir une fée,

Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ?


Elle me regarda de ce regard suprême

Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,

Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,

Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?


Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;

Elle me regarda pour la seconde fois,

Et la belle folâtre alors devint pensive.

Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !


Comme l'eau caressait doucement le rivage !

Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,

La belle fille heureuse, effarée et sauvage,

Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.

Victor Hugo.

Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin.

Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin.

Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin.


Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin

De venir dans ma chambre un peu chaque matin;

Je l'attendais ainsi qu'un rayon qu'on espère;

Elle entrait et disait : «Bonjour, mon petit père;»

Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait

Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,

Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe.

Alors, je reprenais, la tête un peu moins lasse,

Mon oeuvre interrompue, et, tout en écrivant,

Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent

Quelque arabesque folle et qu'elle avait tracée,

Et mainte page blanche entre ses mains froissée

Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers.

Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts,

Et c'était un esprit avant d'être une femme.

Son regard reflétait la clarté de son âme.

Elle me consultait sur tout à tous les moments.

Oh! que de soirs d'hiver radieux et charmants,

Passés à raisonner langue, histoire et grammaire,

Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère

Tout près, quelques amis causant au coin du feu!

J'appelais cette vie être content de peu!

Et dire qu'elle est morte! hélas! que Dieu m'assiste!

Je n'étais jamais gai quand je la sentais triste;

J'étais morne au milieu du bal le plus joyeux

Si j'avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux.


Victor Hugo.

jeudi 29 mars 2012

Le ciel, et la terre ..

Le ciel, la terre .

Le ciel, la terre .


Le ciel, la terre, et l'haleine des vents

Estoyent tenus d'un paisible silance,

Et tout oyseau qui parmi l’air s’elance,

Et par les bois tous animaux vivans.


La Nuict menoit ses feux estincelans

En son beau char: De Venus la naissance

En son grand lict gisoit sans violance,

Et doucement ses flots alloyent roulans.


Le doux sommeil arrousoit toute chose,

Non ma paupiere, ah! elle ne fut close

Tant que Phebé guida ses noirs chevaux.


Vostre portrait qui dans mes yeux sejourne,

Qui comme il veut me tourne et me retourne,

Me fit souffrir mille et mille travaux.


Amadis Jamyn.

Épitaphe.

Épitaphe.

Épitaphe.


En mon avril la Parque m'a vaincu,

Mais bien-heureux d'avoir si peu vescu :

Et que voit-on que fumée en ce monde,

Un vent, un songe, une onde qui suit l'onde ?

Tous les humains sont feuilles du printemps,

Soudain fanis comme l'herbe des champs :

Tout passe et coule : Atropos ne pardonne

Non plus aux roys qu'à la basse personne.


Donc au trespas que je ne sois pleuré :

Pour autre fin je n'avois respiré.

Ce seul confort me reste sous la tombe

Qu'il faut un jour que le plus brave tombe

Dans le bateau qui conduit aux enfers,

Et qu'en la fosse il nourrisse des vers,

Puisque la loy de l'égale Nature

Nous a bastis sujets à pourriture.


Amadis Jamyn.

mardi 27 mars 2012

Az ég, a föld


Az ég, a föld

Az ég, a föld


Az ég, a föld, a szélfuvallatok

elszenderültek, töltekezve csenddel,

s a madarak is, kik vívnak a mennyel,

s az erdők sűrűjén az állatok.


Az Éj szekerén izzó csillagok

vonultak lassan. Vénuszt szült a tenger,

de nem vajúdott érte gyötrelemmel,

s lágyan gördültek a sima habok.


Szelíden ömlött végig a világon,

csak az én pillám kerülte az álom,

míg űzte sötét lovait a Hold;


mert képmásod, mely itt lakik szívemben

és kénye-kedve szerint gyötör engem,

ezer viszontagsággal ostromolt.


Amadis Jamyn.

Sírfelirat


Sírfelirat

Sírfelirat


Tavaszom teljén vert le a Halál,

és jó, hogy nem kell többet élni már:

mert nem csak füst-e minden a világon,

habra torló hab, szálló szél, meg álom?

Az ember is csak tavaszi levél,

elfonnyasztja, mint a füvet, a dér;

elmúlik minden: nem kímél a Párka,

egyformán sújt le pórra és királyra.


Holtomban tehát ne sirassatok:

más sorsra szívem sose szomjazott.

A sírban az a vigaszom lehet csak:

a legbátrabb is hanyatt zuhan egy nap

az alvilági csónak fenekén,

s gödre férgei híznak tetemén;

mert a természet nem ismer kivételt,

s a rothadásnak alkot benned ételt.


Amadis Jamyn.

lundi 26 mars 2012

L'esclave.

L'esclave..

L'esclave.

Tel, nu, sordide, affreux, nourri des plus vils mets,

Esclave - vois, mon corps en a gardé les signes -

Je suis né libre au fond du golfe aux belles lignes

Où l'Hybla plein de miel mire ses bleus sommets.


J'ai quitté l'île heureuse, hélas !... Ah ! si jamais

Vers Syracuse et les abeilles et les vignes

Tu retournes, suivant le vol vernal des cygnes,

Cher hôte, informe-toi de celle que j'aimais.


Reverrai-je ses yeux de sombre violette,

Si purs, sourire au ciel natal qui s'y reflète

Sous l'arc victorieux que tend un sourcil noir ?


Sois pitoyable ! Pars, va, cherche Cléariste

Et dis-lui que je vis encor pour la revoir.

Tu la reconnaîtras, car elle est toujours triste.

José-Maria de Heredia.

L'oubli.

L'oubli.

L'oubli.

Le temple est en ruine au haut du promontoire.

Et la Mort a mêlé, dans ce fauve terrain,

Les Déesses de marbre et les Héros d'airain

Dont l'herbe solitaire ensevelit la gloire.


Seul, parfois, un bouvier menant ses buffles boire,

De sa conque où soupire un antique refrain

Emplissant le ciel calme et l'horizon marin,

Sur l'azur infini dresse sa forme noire.


La Terre maternelle et douce aux anciens Dieux

Fait à chaque printemps, vainement éloquente,

Au chapiteau brisé verdir une autre acanthe ;


Mais l'Homme indifférent au rêve des aïeux

Ecoute sans frémir, du fond des nuits sereines,

La Mer qui se lamente en pleurant les sirènes.


José-Maria de Heredia.

dimanche 25 mars 2012

A feledés


A feledés

A feledés


A templom romban áll, hegyormon omladozva.

E kopár föld ölén rég elkeverte már

istennők s hősök ércszobrait a halál;

betemette a fű emléküket s a bodza.


A csordás néhanap barmát itatni hozza.

Tülkéből panaszos, ősrégi nóta száll,

s míg megtelik vele az ég s a láthatár,

a nagy azúr mezőn megnő árnyéka hosszan.


Az anyaföld kegyes az istenekhez itt:

minden tavasszal új virágot hajt – hiába –

tört oszlopfőiken egy-egy akantusz ága.


De az ember ma már nem érti őseit,

nem borzong meg, ha künn, derült nyáréjszakákon,

halott sziréneket siratva zúg a zátony.



José-Maria de Heredia.

A rabszolga


A rabszolga

A rabszolga


Ilyen vagyok, szennyes, rút és mezítelen

rabszolga – testemet korbács ütötte-zúzta –,

szabadnak szült hazám, hol Hibla nézi: csúcsa

lágy öblű part előtt mint ring a kék vízen.


A boldog szigetet elhagytam!... Ó, ha lenn,

a kék szőlőhegyek, a méhek s Szirakúza

felé jársz, hattyúraj nyomában délre húzva,

tudd meg, derék utas, hogy él-e kedvesem.


Meglátom-é vajon ibolyafényű tiszta

szemét, mely honi táj egét ragyogja vissza,

s melyet sötét szemöld győzelmi íve föd?


Szánj meg hát, menj, siess, keresd meg s mondd, hogy élek,

s nem vágyom semmire, csak újra látni őt.


José-Maria de Heredia.

vendredi 23 mars 2012

Victor Hugo au Panthéon

Ecrit sur le tombeau d'un petit enfant au bord de la mer .

Ecrit sur le tombeau d'un petit enfant au bord de la mer .


Vieux lierre, frais gazon, herbe, roseaux, corolles ;

Eglise où l'esprit voit le Dieu qu'il rêve ailleurs ;

Mouches qui murmurez d'ineffables paroles

À l'oreille du pâtre assoupi dans les fleurs ;


Vents, flots, hymne orageux, choeur sans fin, voix sans nombre ;

Bois qui faites songer le passant sérieux ;

Fruits qui tombez de l'arbre impénétrable et sombre,

Etoiles qui tombez du ciel mystérieux ;


Oiseaux aux cris joyeux, vague aux plaintes profondes;

Froid lézard des vieux murs dans les pierres tapi ;

Plaines qui répandez vos souffles sur les ondes ;

Mer où la perle éclôt, terre où germe l'épi ;


Nature d'où tout sort, nature où tout retombe,

Feuilles, nids, doux rameaux que l'air n'ose effleurer,

Ne faites pas de bruit autour de cette tombe ;

Laissez l'enfant dormir et la mère pleurer !


Victor Hugo.

Fenêtre flamande.

Ecrit sur la vitre d'une fenêtre flamande.

Ecrit sur la vitre d'une fenêtre flamande.


Ô vieux pays gardien de tes moeurs domestiques,

Noble Flandre, où le Nord se réchauffe engourdi

Au soleil de Castille et s'accouple au Midi !

Le carillon, c'est l'heure inattendue et folle,

Que l'oeil croit voir, vêtue en danseuse espagnole,

Apparaître soudain par le trou vif et clair

Que ferait en s'ouvrant une porte de l'air.

Elle vient, secouant sur les toits léthargiques

Son tablier d'argent plein de notes magiques,

Réveillant sans pitié les dormeurs ennuyeux,

Sautant à petits pas comme un oiseau joyeux,

Vibrant, ainsi qu'un dard qui tremble dans la cible ;

Par un frêle escalier de cristal invisible,

Effarée et dansante, elle descend des cieux ;

Et l'esprit, ce veilleur fait d'oreilles et d'yeux,

Tandis qu'elle va, vient, monte et descend encore,

Entend de marche en marche errer son pied sonore !


Victor Hugo.

Demain, dès l'aube

Demain, dès l'aube

Demain, dès l'aube…

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.

J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.

Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.


Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,

Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,

Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,

Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.


Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,

Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,

Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe

Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.


Victor Hugo.

jeudi 22 mars 2012

Egy kisgyermek sírjára a tengerparton


Egy kisgyermek sírjára a tengerparton

Egy kisgyermek sírjára a tengerparton


Vén repkény, üde gyep, fű, nádas és virágok;

templom, hol látható az Úr, nem rejtezőn;

legyek, kik szótalan szavakat dudorásztok

az alvó pásztorok fülébe a mezőn;


szél, víz, vihar-zene, hatalmas hangú dallam;

erdő, ki az utast álomba ringatod;

gyümölcs, kit ejt a lomb, az áthatolhatatlan;

s ti égi sűrüből lehulló csillagok;


víg, rikkantó madár; habok, mindig jajongók;

hűs gyík, kit védve rejt az ódon kőperem;

rétség, ki illatod a hullámokra ontod;

tenger, hol nő a gyöngy, föld, hol kalász terem;


természet, mindenek serkentője s avarja,

s amit a szél se bánt, fészket hordó faág:

e sírnál csönd legyen, hangotok ne zavarja

az alvó gyermeket, s a könnyező anyát!


Victor Hugo.

Egy flamand ablak üvegére


Egy flamand ablak üvegére

Egy flamand ablak üvegére


Szeretem én a friss harangjátékot ódon

falad közt, Flandria, ki ős családi módon

őrzöd szokásaid, s kasztíliai fényt

hintesz északra is, a dél testvéreként!

Szól a harangzene, és e váratlan órán

már szinte látni is, mint táncoló, spanyol lány

kiperdül hirtelen az ég fényes-vidám

résén, mintegy a lég megnyíló ajtaján.

Jön és a gubbadó házfedelek fölébe

száz bűvös hangjegyet ráz-ráz ezüst köténye;

fölver könyörtelen álomszuszékokat,

kis billegő madár-ugrásokkal szalad,

rezegve, mint a nyíl, ha céltáblába csattan;

s lefut, bolond vadóc, törékeny, láthatatlan

nagy kristály lépcsőjén, belezendül az ég;

a virrasztó figyel, tátja szemét-fülét,

s némán hallgatja, míg ő jön-megy, fönt s alant száll,

csengő léptét, amint fokról fokra szaladgál!


Victor Hugo.

Ha földereng a táj


Ha földereng a táj

Ha földereng a táj


Ha földereng a táj, holnap a pirkadással

elindulok. Tudom, hogy várod jöttömet.

Az erdőkön megyek, megyek a hegyen által,

nem, tőled messze már maradnom nem lehet.


Megyek majd, két szemem merőn néz önmagamba,

nem látom majd a fényt, nem hallok semmi neszt,

görnyedten, egyedül, kezemet összefonva,

mélán megyek, s a nap olyan lesz, mint az est.


Nem nézem az arany tüzeket alkonyatkor,

sem, hogy Harfleur felé vitorlák szállanak,

és ha megérkezem, sírodra teszem akkor

virágzó hanga és zöld magyal csokromat.


Victor Hugo.

lundi 19 mars 2012

Gránátalma -Pomegranate


A kentaurok futása.


A kentaurok futása.

A kentaurok futása.


A vértől részegen továbbrohannak,

A hegy felé futnak kétségbeejtőn;

Már csöndbe kertel a halál a lejtőn;

Orrfacsaró bűzét érzik a kannak.


Hidrát, gyíkot tipornak, dühtől égve,

Víz és bozót, nincs se vége, se hossza,

Az Olimposz, a Pélion s az Ossza

Felnyújtja ormát a világos égre.


Olykor egy kentaur a vad csoportbul

El-elmarad, megtorpan, hátrafordul,

Aztán megint ijedt futásnak esnek.


Mivel a hold teljes fényében ölnyi

Nagyságba látták utánuk ömölni

Irtózatos árnyékát Herkulesnek.


José-Maria de Heredia.

Dante szavalása után


Dante szavalása után

Dante szavalása után


Ó Rossi, láttalak hosszú, sötét köpenybe

kínozni a halvány, szelíd Ophéliát,

láttam tigrisdühöd, hogy szétdőlt egy világ,

s sírtál, szerelmed a zsebkendőbe temetve.


Láttam Leart, Macbethet s hullattam sűrű könnyet,

hogy a holt Júliát csókoltad csendbe, te

antik Itália fennkölt szerelmese,

de ezen az estén nagyobb voltál és szörnyűbb.


Ez volt a legnagyobb gyönyör és borzalom,

hogy a zord terzinák zömök vaskürtjein

zengett aranyszavad s csengett a büszke rím;


s úgy láttam — mostan is remeg egész valóm —

hogy arcát a pokol vöröslő lángja éri,

s szavalja verseit, maga Alighieri.


José-Maria de Heredia.

Guadalupe de Alcaraz .

Guadalupe de Alcaraz

Guadalupe de Alcaraz


Guadalupe de Alcaraz a des mitaines d'or,

des fleurs de grenadier suspendues aux oreilles

et deux accroche-cœur pareils à deux énormes

cédilles plaqués sur son front lisse de vierge.


Ses yeux sont dilatés comme par quelque drogue

(on dit qu'on employait jadis la belladone) ;

ils sont passionnés, étonnés et curieux,

et leurs prunelles noires roulent dans du blanc-bleu.


Le nez est courbe et court comme le bec des cailles.

Elle est dure, dorée, ronde comme une grenade.

Elle s'appelle aussi Rosita-Maria,

mais elle appelle sa duègue : carogna !


Toute la journée elle mange du chocolat,

ou bien elle se dispute avec sa perruche

dans un jardin de la Vallée d'Alméria

plein de ciboules bleues, de poivriers et de ruches.


Lorsque Guadalupe qui a dix-sept ans

en aura quatre-vingts, elle s'en ira souvent

dans le jardin aux forts parfums, aux fleurs gluantes,

jouer de la guitare avec de petits gants.


Elle aura le nez crochu et le menton croche,

les yeux troubles des vieux enfants, la maigreur courbe,

et une chaîne d'or à longues émeraudes

qui, roide, tombera de son col de vautour.


D'un martinet géant et qui sera sa canne,

elle battra les chats, les enfants et les mouches.

Pour ne pas répondre, elle serrera la bouche.

Elle aura sur la lèvre une moustache rase.


Elle aura dans sa chambre une vierge sous globe,

gantée de blanc, avec de l'argent sur la robe.

Cette Vierge de cire sera sa patronne,

c'est-à-dire Notre-Dame-de-Guadalupe.


Lorsque Guadalupe de Alcaraz mourra,

de gros hidalgos pareils à des perroquets

prieront devant ses pieds minces et parallèles,

eu ayant l'air d'ouvrir et de fermer les ailes.


Francis Jammes.

Centaures.

Fuite de centaures.

Fuite de centaures.


Ils fuient, ivres de meurtre et de rébellion,

Vers le mont escarpé qui garde leur retraite ;

La peur les précipite, ils sentent la mort prête

Et flairent dans la nuit une odeur de lion.


Ils franchissent, foulant l'hydre et le stellion,

Ravins, torrents, halliers, sans que rien les arrête ;

Et déjà, sur le ciel, se dresse au loin la crête

De l'Ossa, de l'Olympe ou du noir Pélion.


Parfois, l'un des fuyards de la farouche harde

Se cabre brusquement, se retourne, regarde,

Et rejoint d'un seul bond le fraternel bétail ;


Car il a vu la lune éblouissante et pleine

Allonger derrière eux, suprême épouvantail,

La gigantesque horreur de l'ombre Herculéenne.


José-Maria de Heredia.

José-Maria de Heredia.

Au tragédien E. Rossi

Au tragédien E. Rossi.

après une récitation de Dante


Ô Rossi, je t'ai vu, traînant le manteau noir,

Briser le faible coeur de la triste Ophélie,

Et, tigre exaspéré d'amour et de folie,

Étrangler tes sanglots dans le fatal mouchoir.


J'ai vu Lear et Macbeth, et pleuré de te voir

Baiser, suprême amant de l'antique Italie,

Au tombeau nuptial Juliette pâlie.

Pourtant tu fus plus grand et plus terrible, un soir.


Car j'ai gouté l'horreur et le plaisir sublimes,

Pour la première fois, d'entendre les trois rimes

Sonner par ta voix d'or leur fanfare de fer ;


Et, rouge du reflet de l'infernale flamme,

J'ai vu - j'en ai frémi jusques au fond de l'âme ! -

Alighieri vivant dire un chant de l'Enfer.


José-Maria de Heredia.

vendredi 16 mars 2012

A földműves


A földműves

A földműves


Vetőzsákot, ekét, jármot és boronát,

ekevasat s a jó kaszát élesre fenve,

mely szérűnyi kalászt egy nap arat le rendre,

s villát, mely a paraszt kévéit nyújtja át,


mindezt az ismerős, ma már nehéz igát

a vén Pármísz a nagy Reára hagyja: lenne

termékeny általa a mag, ha megteremne.

A vállán nyolcvan év; dolgát megtette hát.


Majd egy évszázadig, izzó napon, szegényen

törte a vad ugart, ásóval a kezében;

így élt örömtelen, s immár semmit se bán.


De elfáradt nagyon a tarlón hajladozva,

s ha meghal, azt hiszi, a holtak közt talán

földet szánt majd, s rögét Erebus árja mossa.


José-Maria de Heredia.

Egy halott városhoz


Egy halott városhoz

Egy halott városhoz

Cartagena de Indias.

1532-1583-1697.


Holt város, óceán úrnője egykoron!

Nyugodtan űzi ma a makrélát a cápa,

s a rév előtt csak egy elnyúló felleg árnya,

hol rég nagy gályaraj ringott a lágy habon.


Hogy Drake s az angolok legyőztek ostromon,

sötéten omlik el faladnak puszta szárnya,

s mint éjszín ékkövek dicső nyaklánca, tárja

golyó-szaggatta sok sebét elénk a rom.


Míg égő ég aszal s tajtékos tengerár mos,

egyhangú dél tüzén merengsz, idézve, álmos

amazon, a spanyol konkisztadorokat;


s a csendes és meleg nyáréjen elborongva,

ó, város, tűnt koron, elalszol álmatag

a fák alatt, amíg borzong a pálma lombja.


José-Maria de Heredia.

E-könyben van minden szép szavad.


Vádlom magam

Vádlom magam


Vádlom magam e versben, hogy kitessék:

nem tudom magasztalni érdemed,

noha akarom, bár ez gyönge mentség.

De írással dicsérni hogy lehet

azt, ki imádást érdemelne meg?

Igaz, bírnám csak lelked szép szavát,

visszafizetnék annyit legalább,

amennyi jót te hirdetsz egyre bennem.

Ékes tudásod add kölcsönbe hát,

hadd dicsérlek én is úgy, mint te engem.


Pernette Guillet .

Le laboureur.

Le laboureur.

Le laboureur.


Le semoir, la charrue, un joug, des socs luisants,

La herse, l'aiguillon et la faulx acérée

Qui fauchait en un jour les épis d'une airée,

Et la fourche qui tend la gerbe aux paysans ;


Ces outils familiers, aujourd'hui trop pesants,

Le vieux Parmis les voue à l'immortelle Rhée

Par qui le germe éclôt sous la terre sacrée.

Pour lui, sa tâche est faite ; il a quatre-vingts ans.


Prés d'un siècle, au soleil, sans en être plus riche,

Il a poussé le coutre au travers de la friche ;

Ayant vécu sans joie, il vieillit sans remords.


Mais il est las d'avoir tant peiné sur la glèbe

Et songe que peut-être il faudra, chez les morts,

Labourer des champs d'ombre arrosés par l'Érèbe.


José-Maria de Heredia.

Cartagena de Indias.

A une ville morte .

A une ville morte


Cartagena de Indias.

1532-1583-1697.


Morne Ville, jadis reine des Océans !

Aujourd'hui le requin poursuit en paix les scombres

Et le nuage errant allonge seul des ombres

Sur ta rade où roulaient les galions géants.


Depuis Drake et l'assaut des Anglais mécréants,

Tes murs désemparés croulent en noirs décombres

Et, comme un glorieux collier de perles sombres,

Des boulets de Pointis montrent les trous béants.


Entre le ciel qui brule et la mer qui moutonne,

Au somnolent soleil d'un midi monotone,

Tu songes, ô Guerrière, aux vieux Conquistadors ;


Et dans l'énervement des nuits chaudes et calmes,

Berçant ta gloire éteinte, ô Cité, tu t'endors

Sous les palmiers, au long frémissement des palmes.


José-Maria de Heredia.

Pernette du Guillet.

Par ce dizain clairement je m'accuse.

Par ce dizain clairement je m'accuse.


Par ce dizain clairement je m'accuse

De ne savoir tes vertus honorer,

Fors du vouloir, qui est bien maigre excuse :

Mais qui pourrait par écrit décorer

Ce qui de soi se peut faire adorer ?

Je ne dis pas, si j'avais ton pouvoir,

Qu'à m'acquitter ne fisse mon devoir,

À tout le moins du bien que tu m'avoues.

Prête-moi donc ton éloquent savoir

Pour te louer ainsi que tu me loues !


Pernette Guillet .

jeudi 15 mars 2012

Barque.

Nocturne.

Nocturne.


Sifflet humide des crapauds

bruit des barques la nuit, des rames...

bruit d’un serpent dans les roseaux,

d’un rire étouffé par les mains,

bruit d’un corps lourd qui tombe à l’eau

bruit des pas discrets de la foule,

sous les arbres un bruit de sanglots,

le bruit au loin des saltimbanques.


Max Jacob.

Rue Ravignan

La rue Ravignan.

La rue Ravignan.


"On ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve",

disait le philosophe Héraclite.

Pourtant, ce sont toujours les mêmes qui remontent !

Aux mêmes heures, ils passent gais ou tristes.

Vous tous, passants de la rue Ravignan,

je vous ai donné les noms des défunts de l´Histoire !

Voici Agamemnon ! voici Mme Hanska ! Ulysse est un laitier !

Patrocle est au bas de la rue

qu´un Pharaon est près de moi.

Castor et Pollux sont les dames du cinquième.

Mais toi, vieux chiffonnier, toi qui, au féerique matin

viens enlever les débris encore vivants

quand j´éteins ma bonne grosse lampe,

toi que je ne connais pas, mystérieux et pauvre

chiffonnier, toi, chiffonnier, je t´ai nommé

d´un nom célèbre et noble,

je t´ai nommé

Dostoïevsky.


Max Jacob.

Brésil.

Établissement d’une communauté au Brésil.

Établissement d’une communauté au Brésil.


On fut reçu par la fougère et l’ananas

L’antilope craintif sous l’ipécacuanha.

Le moine enlumineur quitta son aquarelle

Et le vaisseau n’avait pas replié son aile

Que cent abris légers fleurissaient la forêt.

Les nonnes labouraient. L’une d’elles pleurait

Trouvant dans une lettre un sujet de chagrin.

Un moine intempérant s’enivrait de raisin

Et l’on priait pour le pardon de ce péché.

On cueillait des poisons à la cime des branches

Et les moines vanniers tressaient des urnes blanches.

Un forçat évadé qui vivait de la chasse

Fut guéri de ses plaies et touché de la grâce :

Devenu saint, de tous les autres adoré,

Il obligeait les fauves à leur lécher les pieds.

Et les oiseaux du ciel, les bêtes de la terre

Leur apportaient à tous les objets nécessaires.

Un jour on eut un orgue au creux des murs crépis

Des troupeaux de moutons qui mordaient les épis.

Un moine est bourrelier, l’autre est distillateur ;

Le dimanche après vêpre on herborise en chœur.


Saluez le manguier et bénissez la mangue

La flute du crapaud vous parle dans sa langue

Les autels sont parés de fleurs vraiment étranges

Leurs parfums attiraient le sourire des anges,

Des Sylphes, des esprits blottis dans la forêt

Autour des murs carrés de la communauté.

Or voici qu’un matin quand l’Aurore saignante

Fit la nuée plus pure et plus fraîche la plante

La forêt où la vigne au cèdre s’unissait,

Parut avoir la teigne. Un nègre paraissait

Puis deux, puis cent, puis mille et l’herbe en était teinte

Et le Saint qui pouvait dompter les animaux

Ne put rien sur ces gens qui furent ses bourreaux.

La tête du couvent roula dans l’herbe verte

Et des moines détruits la place fut déserte

Sans que rien dans l’azur ne frémît de la mort.


C’est ainsi que vêtu d’innocence et d’amour

J’avançais en traçant mon travail chaque jour

Priant Dieu et croyant à la beauté des choses

Mais le rire cruel, les soucis qu’on m’impose

L’argent et l’opinion, la bêtise d’autrui

On fait de moi le dur bourgeois qui signe ici.

Max Jacob.

mercredi 14 mars 2012

Mi az élet...


Mi az élet...

Mi az élet?

Mi az élet? Szabad porond ez a világ,

hol aki szerepét szép ügyeskedve játssza,

szenvedélye szerint arcát cserélve-váltva,

mindig sikert arat s ínséget sose lát.


Ki tudva, mi a mód, jól leplezi magát,

s most apródként fut egy király szolgálatára,

majd kész, ha adni kell a bölcset, a tanácsra,

az napról napra mind magasabb polcra hág.


Így gyakran látni a színpadon száz alakban

bárót, grófot, királyt ugrálni lankadatlan;

majd egy perc: máris új ripacsnak öltözött,


s a hontalan, aki nem volt biztos felőle,

meddig élhet, ma egy királyfi nevelője,

miután egy kicsit pihent a szín mögött.

Jacques Grévin.

Antonius és Cleopátra


Antonius és Cleopátra

Antonius és Cleopátra


Nézték Egyiptomot erkélyről, a magasban,

a tikkadt ég alatt, amint pihenni tér,

és a Folyót, amely sötét deltáin ér

Bubast s Szaiz elé, vizét görgetve lassan.


A büszke római a súlyos, lomha vasban

- egy gyermek álmait ringató rab vezér -

érezte kéjesen, hogy lankad el s alél

győztes szívén a test, melyet ölel szorosan.


Fürtös, sápadt fejét felé fordítva, kit

legyőzhetetlen és vad illat részegít,

emelte tágra nyílt szemét a nő s a száját.


S a lángoló Vezér reá hajolt, s a szem

aranycsillámú nagy tükrében végtelen

tengert látott, ahol futottak szét a gályák.


José-Maria de Heredia.

Hányszor kívántam


Hányszor kívántam

Hányszor kívántam


Hányszor kívántam már, hogy egy meleg

nyári napon egyszer majd ott legyek

a tiszta forrás mellett – ott a vágyam

azzal sétál, ki filozófiában

csiszolja lelkét, s oly föltétlenül

megbízom benne, hogy ha egyedül

maradok vele, még akkor se félek.

Hogy egyedül maradok? Mit beszélek!

Hisz szigorúbb tisztesség nem akadhat

annál, mit őrül az Erénynek adnak

a Múzsák, Nimfák s Apolló, akik

csupán a szent dolgokat kedvelik.


Sokáig nézném, hogyan jár-kel; akkor

megkérném, szóljon kissé távolabbról;

majd odébb lopakodnék csendesen

s a vízbe lépnék, egész meztelen;

de fölajzott kis lantom, azt szeretném,

azért nálam maradna; kézbe venném

és ismerős húrjain könnyű kézzel

róla röpke dalocskát kezdenék el,

épp csak hogy lássam, mint fogadja ezt.

De ha felém sietne egyenest,

bár engedném, hogy közelembe lépjen,

ha csak egy ujjal is kinyúlna értem,

mindenesetre nyakon önteném

egy jó tenyérnyi forrásvízzel én:

csuromvíz lenne a szeme, az arca.


S bár volna hűs habomnak oly hatalma,

hogy tőle Akteonná válna rögtön,

de nem azért, hogy legyen kit megölnöm,

s hogy mint szarvast, széttépjék a kutyák:

de hogy rabomnak érezze magát,

egész lényét szolgálatomra adja,

s úgy enyém legyen minden gondolatfa,

hogy ha maga Diána vágyna tőlem

elrabolni, ő is legyen erőtlen.


Ki volna akkor nálam boldogabb!

Istennőnek képzelném magamat.

Csakhogy így töltve szívem szomjú kedvét,

balga módon bosszúságot szereznék

Apollónak s a Múzsáknak talán

s attól a szolgájuktól fosztanám

meg őket, akinél senki se tudhat

szebben hódolni felséges karuknak?


Ne törj, ne törj bennem, balga remény

ilyen magasra: ő nem az enyém.

Hadd menjen a kilenc Múzsát dicsérni.

Hogy is fűzhetném rabláncomra én, ki

sem érdemes, sem bájos nem vagyok?


Hadd menjen, hagyjuk útjára, nehogy

Apollo, aki lelkébe leszállott,

fellázítsa ellenem a világot;

s hogy verseiért a jövő legyen

boldog is, elégedett is velem.


Pernette Guillet.

lundi 12 mars 2012

Antoine et Cléopâtre

Antoine et Cléopâtre

Antoine et Cléopâtre


Tous deux ils regardaient, de la haute terrasse,

L'Égypte s'endormir sous un ciel étouffant

Et le Fleuve, à travers le Delta noir qu'il fend,

Vers Bubaste ou Saïs rouler son onde grasse.


Et le Romain sentait sous la lourde cuirasse,

Soldat captif berçant le sommeil d'un enfant,

Ployer et défaillir sur son coeur triomphant

Le corps voluptueux que son étreinte embrasse.


Tournant sa tête pâle entre ses cheveux bruns

Vers celui qu'enivraient d'invincibles parfums,

Elle tendit sa bouche et ses prunelles claires ;


Et sur elle courbé, l'ardent Imperator

Vit dans ses larges yeux étoilés de points d'or

Toute une mer immense où fuyaient des galères.


José-Maria de Heredia.

Combien de fois....

Combien de fois ai-je en moi souhaité.

Combien de fois ai-je en moi souhaité.


Combien de fois ai-je en moi souhaité

Me rencontrer sur la chaleur d'été

Tout au plus près de la claire fontaine,

Où mon désir avec cil se promène

Qui exerce en sa philosophie

Son gent esprit, duquel tant je me fie

Que ne craindrais, sans aucune maignie,

De me trouver seule en sa compagnie :

Que dis-je : seule ? plutôt bien accompagnée

D'honnêteté, que Vertu a gagnée

A Apollo, Muses, et Nymphes maintes,

Ne s'adonnant qu'à toutes oeuvres saintes.


Là, quand j'aurais bien au long vu son cours,

Je le laisserais faire à part ses discours :

Puis, peu à peu de lui m'écarterais

Et toute nue en l'eau me jetterais :

Mais je voudrais, lors, quant et quant avoir

Mon petit Luth accordé au devoir,

Duquel ayant connu, et pris le son,

Il entonnerais sur lui une chanson

Pour un peu voir quels gestes il tiendrait :

Mais si vers moi il s'en venait tout droit,

Je le laisserais hardiment approcher :

Et s'il voulait, tarit soit peu, me toucher,

Lui jetterais - pour le moins - ma main pleine

De la pure eau de la claire fontaine,

Lui jetant droit aux yeux, ou à la face.


Ô qu'alors eut l'onde telle efficace

De le pouvoir en Actéon muer,

Non toutefois pour le faire tuer,

Et dévorer à ses chiens, comme Cerf :

Mais que de moi se sentît être serf,

Et serviteur transformé tellement

Qu'ainsi crut en son entendement,

Tant que Diane en eut sur moi envie,

De lui avoir sa puissance ravie.


Combien heureuse, et grande me dirais !

Certes Déesse être me croirais.

Mais, pour me voir contente à mon désir,

Voudrais-je bien faire un tel déplaisir

À Apollo, et aussi à ses Muses,

De les laisser privées, et confuses

D'un, qui les peut toutes servir à gré,

Et faire honneur à leur haut choeur sacré ?

Otez, ôtez, mes souhaits, si haut point

D'avecques vous : il ne m'appartient point.

Laissez l'aller les neuf Muses servir,

Sans se vouloir dessous moi asservir,

Sous moi, qui suis sans grâce, et sans mérite.


Laissez l'aller, qu'Apollo je n'irrite,

Le remplissant de Déité profonde,

Pour contre moi susciter tout le Monde,

Lequel un jour par ses écrits s'attend

D'être avec moi et heureux, et content.


Pernette Guillet .

Jacques Grévin.

Qu'est-ce que cette vie?

Qu'est-ce que cette vie?


Qu'est-ce que cette vie? un public échafaud

Oïl celui qui sait mieux jouer son personnage,

Selon ses passions échangeant le visage

Est toujours bien venu et rien ne lui défaut.


Encor qui se peut bien déguiser comme il faut

Prêt à servir un roi, représentant un page,

Ou lui donner conseil s'il faut faire le sage,

Celui de jour en jour s'avancera plus haut.


Ainsi souventes fois l'on voit sur un théâtre.

Un comte, un duc, un roi à mille jeux s'ébattre.

Et puis en un instant un savetier nouveau.


Et cil qui maintenant, banni de sa province.

N'était sur de soi-même, or' gouverner un prince,

Après avoir passé derrière le rideau.


Jacques Grévin.

dimanche 11 mars 2012

hajnali-madarak trilla


Hajnalban hirtelen felriadok gyakorta.

Hajnalban hirtelen felriadok gyakorta.


Hajnalban hirtelen felriadok gyakorta,

fölkelt a virradat, vagy álmom csattanója,

vagy egy kedves madár dala, vagy tán a szél.

És munkához fogok, előbb mindenkinél,

előbb még a szegény, szomszéd munkás-lakóknál.

Fut az éj. Odafönn szemem tűnődve kószál,

s a hunyó csillagok közt választ csillagot.

Állva dolgozom, és együtt kelve ragyog

bennem a gondolat s a nap a fellegekben.

Tintatartómat az ablakpárkányra tettem,

mit árnyékolva föd, mint egy farkasodút,

a vadszőlő, amely száz kaccsal körbefut,

ott írok, félretolt ág-bogak sűrűjében,

s meg-megtörölgetem tollam a zöld levélen.



Victor Hugo.

samedi 10 mars 2012

A ma fille Adèle

A ma fille Adèle

A ma fille Adèle


Tout enfant, tu dormais près de moi, rose et fraîche,
Comme un petit Jésus assoupi dans sa crèche;
Ton pur sommeil était si calme et si charmant
Que tu n'entendais pas l'oiseau chanter dans l'ombre;
Moi, pensif, j'aspirais toute la douceur sombre
Du mystérieux firmament.

Et j'écoutais voler sur ta tête les anges ;
Et je te regardais dormir ; et sur tes langes
J'effeuillais des jasmins et des oeillets sans bruit;
Et je priais, veillant sur tes paupières closes;
Et mes yeux se mouillaient de pleurs, songeant aux choses
Qui nous attendent dans la nuit.

Un jour mon tour viendra de dormir ; et ma couche,
Faite d'ombre, sera si morne et si farouche
Que je n'entendrai pas non plus chanter l'oiseau;
Et la nuit sera noire; alors, ô ma colombe,
Larmes, prière et fleurs, tu rendras à ma tombe
Ce que j'ai fait pour ton berceau.


Victor Hugo.

Musée

Le soire dans un musée

Le soire dans un musée

Les seigneurs blancs couchés dans leurs corsets de marbre,
Larves que le sommeil mène à l'éternité ?
Ces colonnes vêtues de lierre comme des arbres,
Ces fontaines qui virent sourire la beauté ?

Les évêques de cire à la mitre de cuivre,
Les mères qu'un enfant fait penser au calvaire,
L'angoisse de l'esclave, l'ironie de la guivre,
Diane, dont les seins fiers se gonflent de colère ?

Cette femme aux longues mains pâles et douloureuses ?
Ces beaux regards de bronze, ces pierres lumineuses
Qui semblent encore pleurer un amour méconnu ?

Non. Soumis au désir qui m'écrase et me charme,
Je ne voyais rien dans l'ombre pleine de larmes
Qu'une main mutilée crispée sur un pied nu.


Rémy de Gourmont

vendredi 9 mars 2012

Adél lányomnak.


Adél lányomnak.

Adél lányomnak.

Újszülött, aludtál, rózsaszínben, frissen
Kis Jézus szunnyadna épp így a bölcsőben;
Álmod tiszta, oly nyugodt, s oly varázsos
Nem hallottad, madár dalolt a lomb között;
Ábrándoztam, a sötét körém költözött,
A titkos ég is rád vigyázott.

Hallottam, fejed feletted angyalok szálltak;
Gyönyörködtem ahogy alszol; és a pólyádat
Zajtalan jázmin- szegfűszirmokkal szórtam tele;
Csukott szempillád felett imát mormoltam;
Szemeim megteltek könnyel, arról gondolkodtam,
Mit hoz nekünk az éj közele.

Eljön a nap, én alszom majd; s vetik ágyamat
Oly szomorú oly sötét, árnyas fák alatt,
hol nem hallom többé, madárdal nem szól nekem
Fekete lesz az éj; síromra ó gerlicém
Könnyet, imát, virágot akkor te teszel, ahogy én
most a bölcsőd díszítgetem.



Victor Hugo.

Este a múzeumban.


Este a múzeumban.

Este a múzeumban

Uralkodók márványkoporsóban, halott-fehérek,
Álarcok, az álmot öröklétbe vezetik át?
Ezek a fányi borostyánnal benőtt oszlop -terebélyek,
E szökőkutak, még őrzik a szépség mosolyát?

Püspökök viaszból, réz püspöksüveggel,
Anya- gyermekszobor, kálváriák kínjával teli,
Rabszolganő, akit kígyó tölt el félelemmel,
Diána, haragtól duzzadó büszke kelbeli?

E no hosszú, fehér kezekkel, megkövült fájdalomsziget?
Bronzból e szépséges tekintetek, ezek a drágakövek,
Még hűtlen szerelmet idézők, könnyekben állva?
Nem. Ami elbűvöl, ingerli képzeletem, ami tetszik,

Az árnyékban - s kívüle nem látok más semmit-
Bátortalan kéz fonódik egy meztelen lábra.


Rémy de Gourmont.

Perzselo földben...