Les poètes Français traduit en Hongrois. Linda et Tebinfea-Francia költök magyarra fordított

Français poètes. Francia költők.

dimanche 4 décembre 2011

L'homme s'enfuit.

L' homme s' enfuit.

L' homme s' enfuit.


L' homme s' enfuit le cheval tombe
La porte ne peut pas s' ouvrir
L' oiseau se tait creusez sa tombe
Le silence le fait mourir

Un papillon sur une branche
Attend patiemment l' hiver
Son coeur est lourd la branche penche
La branche se plie comme un ver.

Paul Éluard.

Muguet des bois.

Ballade du premier jour de Mai .

Ballade du premier jour de Mai .


Trop long temps vous voy sommeillier,

Mon cueur, en dueil et desplaisir;

Vueilliez vous, ce jour, esveillier,

Alons au bois le May cueillir,

Pour la coustume maintenir.

Nous oirons des oyseauls le glay

Dont ilz font les bois retentir,

Ce premier jour du mois de May.


Le Dieu d'Amours est coustumier

A ce jour, de feste tenir,

Pour amoureux cueurs festier

Qui desirent de le servir;

Pour ce, fait les arbres couvrir

De fleurs, et les champs de vert gay,

Pour la feste plus embellir

Ce premier jour du mois de May.


Bien scay, mon cueur, que faulx Dangier

Vous fait mainte paine souffrir;

Car il vous fait trop eslongnier

Celle qui est vostre desir.

Pour tant vous fault esbat querir;

Mieux conseillier je ne vous scay

Pour vostre douleur amendrir,

Ce premier jour du mois de May.


Ma Dame, mon seul souvenir

En cent jours n'auroye loisir

De vous raconter, tout au vray,

Le mal qui tient mon cueur martir,

Ce premier jour du mois de May.


Charles D'Orléans.

Anniversaire.

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Anniversaire.


Anniversaire.

Je fête l'essentiel, je fête ta présence

Rien n'est passé la vie a des feuilles nouvelles

Les plus jeunes ruisseaux sortent dans l'herbe fraîche.


Et comme nous aimons la chaleur il fait chaud

Les fruits abusent du soleil les couleurs brûlent

Puis l'automne courtise ardemment l'hiver vierge


L'homme ne mûrit pas il vieillit ses enfants

Ont le temps de vieillir avant qu'il ne soit mort

Et les enfants de ses enfants il les fait rire


Toi première et dernière tu n'as pas vieilli

Et pour illuminer mon amour et ma vie

Tu conserves ton coeur de belle femme nue.

Paul Éluard.

samedi 3 décembre 2011

Egyetlen angyalom.


Ballada május első napjáról.

Ballada május első napjáról

Sokáig szunnyadtál, szívem,
gyötört a bú, a fájdalom,
most ébredj, indulunk, hiszen
erdőben járni jó nagyon -
ím, újra itt az alkalom.

Tisztások bűvös rejtekén
madár zajong az ágakon
tavasszal, május elsején.

Lám, ünnepel a Szerelem
istene is e szép napon,
hívei kedvére teszen,
csodás, mit ád, a jutalom.
És mindent zöld pompába von,

virágra, rétre dől a fény,
határunk megszépül nagyon
tavasszal, május elsején.

Szorongás fojtogat, szivem,
szünetlen szenvedsz, jól tudom,
hisz távol tőled kedvesem,
kinek hiánya bánt nagyon,
ki tudja, mikor láthatom?

Most más vigaszra nincs remény:
erdőben vár a nyugalom
tavasszal, május elsején.

Szép hölgy, egyetlen angyalom,
majd száz napig sorolhatom
mindazt, amit kiállok én,
előtör minden bánatom
tavasszal, május elsején.

Charles D'Orléans.

Egy születésnapra.


Egy születésnapra.

Egy születésnapra

Ünneplem a jelenléted a lényeget
Nem történt semmi új lombot hajtott az élet
Friss fűben futnak a legifjabb patakok

És mert szeretjük a meleg időt meleg van
Csordultig nappal a gyümölcs a színek égnek
Aztán ősz udvarol a szép télnek hevülten

Nem érik vénül az ember s a fiai
Ráérnek mielőtt meghal megöregedni
És megnevetteti fiai fiait

Te ki első vagy és utolsó nem öregszel
És hogy szerelmem és életem beragyogd
Megőrzöd meztelen szép lányságod szívét.

Paul Éluard.

vendredi 2 décembre 2011

Ballade de Nonchaloir .

Ballade de Nonchaloir .

Ballade de Nonchaloir .


Plaisant Beaulté mon cueur nasvra

Ja pieca, si tres durement

Qu'en la fievre d'amours entra,

Qui l'a tenu moult asprement;

Mais, de nouvel presentement,

Ung bon medicin qu'on appelle

Nonchaloir, que tiens pour amy,

M'a guery, la sienne mercy,

Se la playe ne renouvelle.


Quant mon cueur tout sain se trouva,

Il l'en mercia grandement;

Et humblement lui demanda:

S'en santé serait longuement?

Il respondy tres saigement:

Mais que gardes bien ta fourcelle

Du vent d'Amours qui te fery,

Tu es en bon point jusqu'à cy,

Se la playe ne renouvelle.



L'embusche de Plaisir entra

Parmy tes yeulx soutifvement;

Jeunesse le mal pourchassa,

Qui t'avoit en gouvernement;

Et puis bouta priveement

Dedens ton logis l'estincelle

D'Ardant desir qui tout ardy;

Lors fus nasvré, or t'ay guery,

Se la playe ne renouvelle.


Charles D'Orléans.