Les poètes Français traduit en Hongrois. Linda et Tebinfea-Francia költök magyarra fordított

Français poètes. Francia költők.

samedi 26 juillet 2014

Le Chauffeur.




Le Chauffeur.
  

Qu’est-ce qui rôde autour du chauffeur

Qui a quitté son autobus, s’est assis

Place de l’Opéra au bord du trottoir

Et glisse dans la douceur de n’être

Déjà plus que ses larmes? Les passants

Qui se penchent sur une tristesse

Commune et présentable aimeraient

Qu’il leur dise que le vent naguère

Savait venir de la forêt vers une robe,

Ou qu’un jour son frère lui a lancé

Même ton ombre ne voudra plus de toi.

Les pieds dans l’eau, le chauffeur

Ne sait que répéter: ce travail est dur

Et le monde n’est pas complaisant.


Hédi Kaddour.

vendredi 18 juillet 2014

Nem jött özönvíz még a földre.


Nem jött özönvíz még a földre.


Nem jött özönvíz még a földre, az emberek össze-vissza

Virulnak, egy csöppet sem feszeng bűnük az ég alatt.

Megsokasodtak. Az ígéretek a kékség

Illethetetlen gyönyörébe vesznek.

Szeretnek. Mindenütt. Súlyos moraj.

Állnak a fák tömören s óriásan

Kányák keringnek s körülöttük a nappal

Összes küllője és az érdes zúgás

Az északi szél, töri a jámbor tölgyeket.

Zsongás száll fel a páncélos rovarokkal

Nyüzsgő fűből amit beszívott ajkak zabálnak

Fehér tépőfogak közt eltűnnek a tollak

És ott marad a vér hogy megelégítse a földet

S először

Tépi le most az ájtatos manó

Alvó párja fejét,

boldog idők mikor

Az égi gleccser a hízelkedő tenger felé tart,

S nagy mozdulatlan kemény fuvalommal

Megalkotja áhított gyermekét.



Pierre-Jean Jouve verse.


Lator László fordítása.

mardi 15 juillet 2014

Le Déluge n’est pas encore venu.



Le Déluge n’est pas encore venu.

Le Déluge n’est pas encore venu, les hommes fleurissent

De travers, leur péché n’est point mal à l’aise sous le ciel

Ils ont fructifié. Les promesses s’éloignent

Jusque sur les douceurs immuables de bleu.

Ils aiment. Partout. Lourde rumeur.

Les arbres sont debout pleins et gigantesques

Les milans font la ronde et tous les rais du jour

Autour d’eux et les rauques souffles sont

Du vent du nord, qui casse la bonté des chênes.

Le chant monte de l’herbe emplie par les élytres

Que dévore la bouche absorbée par la gueule

Les plumages disparaissant sous les crocs blancs,

Et le sang reste là pour contenter la terre, et

Première fois

La mante religieuse a détaché la tête

De son époux qui sommeille,

heureux temps

Où le glacier de l’air marche vers l’océan

Câlin, et par un souffle dur immobile et fort

Lui fait l’enfant qu’il désire.


Pierre-Jean Jouve. 

vendredi 11 juillet 2014

A vízözön.


















A vízözön.


A legtágasabb és legnyugodtabb

A legáttetszőbb a legteljesebb

Parttalan

Változatlan

Tengerzöld és békés egy fala-nincsen

Pohárban és mint az isteni szándék

Napsugaraiban meggyűlt olaj,

A legvízszerűbb a nyugalom

E sivatagában,

Egyszóval a legboldogabb

Ebben a tökéletes büntetésben

Hol bekerítve alszik csobbanatlan

A bűn mert nem vegyül a víz s a szellem

A vízözön

Tömör halott fényében a legszebb

Hogy a hegyek tízezer méter mélyre merültek

És a városok paráznasága a tengert kárpitozza –

Egy ágnyi csönd volt

Egy lepedőnyi csönd

A megülő csönd egy rebbenése;

Egy ellenőrizetlen csönd-mező

Amelyre majd újabb réteg rakódik

Egy csendben vajúdó galamb

Mely a tetőre száll majd

S újabb csöndet teremt.



Pierre-Jean  Jouve verse

Fordította :


mercredi 9 juillet 2014



Le Déluge. 
  

Ce qu’il y avait de plus vaste et de plus tranquille

De plus plein, de plus transparent

Sans bords

Égal

Glauque et pacifique dans un verre

Sans parois et comme de l’huile assemblée au soleil

De la volonté divine, ce qu’il y avait

De plus aqueux en ce désert

Du calme,

Et ce qu’il y avait de plus heureux

Enfin dans cette punition parfaite

Du crime réduit, dormant, sans clapotement

Car l’eau ne se mélange pas avec l’esprit,

Ce qu’il y avait de plus beau à la massive morte lumière

Du Déluge,

Les montagnes ayant fondu de dix mille mètres

La fornication des villes tapissant les fonds de la mer,

C’était un rameau

De silence, une nappe de silence

Un mouvement de silence

Posé; une étendue non contrôlée

De silence qui lui-même allait être recouvert. C’était

Une colombe en gestation silencieuse

Qui viendra sur le toit

Avec un nouvel effet de silence.



Pierre-Jean  Jouve.