samedi 31 mars 2012
Elle était déchaussée, elle était décoiffée
Elle était déchaussée, elle était décoiffée…
Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
Moi qui passais par là, je crus voir une fée,
Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ?
Elle me regarda de ce regard suprême
Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,
Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,
Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?
Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;
Elle me regarda pour la seconde fois,
Et la belle folâtre alors devint pensive.
Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !
Comme l'eau caressait doucement le rivage !
Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,
La belle fille heureuse, effarée et sauvage,
Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.
Victor Hugo.
Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
Moi qui passais par là, je crus voir une fée,
Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ?
Elle me regarda de ce regard suprême
Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,
Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,
Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?
Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;
Elle me regarda pour la seconde fois,
Et la belle folâtre alors devint pensive.
Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !
Comme l'eau caressait doucement le rivage !
Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,
La belle fille heureuse, effarée et sauvage,
Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.
Victor Hugo.
Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin.
Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin.
Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin
De venir dans ma chambre un peu chaque matin;
Je l'attendais ainsi qu'un rayon qu'on espère;
Elle entrait et disait : «Bonjour, mon petit père;»
Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait
Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,
Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe.
Alors, je reprenais, la tête un peu moins lasse,
Mon oeuvre interrompue, et, tout en écrivant,
Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent
Quelque arabesque folle et qu'elle avait tracée,
Et mainte page blanche entre ses mains froissée
Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers.
Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts,
Et c'était un esprit avant d'être une femme.
Son regard reflétait la clarté de son âme.
Elle me consultait sur tout à tous les moments.
Oh! que de soirs d'hiver radieux et charmants,
Passés à raisonner langue, histoire et grammaire,
Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère
Tout près, quelques amis causant au coin du feu!
J'appelais cette vie être content de peu!
Et dire qu'elle est morte! hélas! que Dieu m'assiste!
Je n'étais jamais gai quand je la sentais triste;
J'étais morne au milieu du bal le plus joyeux
Si j'avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux.
Victor Hugo.
Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin
De venir dans ma chambre un peu chaque matin;
Je l'attendais ainsi qu'un rayon qu'on espère;
Elle entrait et disait : «Bonjour, mon petit père;»
Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait
Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,
Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe.
Alors, je reprenais, la tête un peu moins lasse,
Mon oeuvre interrompue, et, tout en écrivant,
Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent
Quelque arabesque folle et qu'elle avait tracée,
Et mainte page blanche entre ses mains froissée
Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers.
Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts,
Et c'était un esprit avant d'être une femme.
Son regard reflétait la clarté de son âme.
Elle me consultait sur tout à tous les moments.
Oh! que de soirs d'hiver radieux et charmants,
Passés à raisonner langue, histoire et grammaire,
Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère
Tout près, quelques amis causant au coin du feu!
J'appelais cette vie être content de peu!
Et dire qu'elle est morte! hélas! que Dieu m'assiste!
Je n'étais jamais gai quand je la sentais triste;
J'étais morne au milieu du bal le plus joyeux
Si j'avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux.
Victor Hugo.
jeudi 29 mars 2012
Le ciel, la terre .
Le ciel, la terre .
Le ciel, la terre, et l'haleine des vents
Estoyent tenus d'un paisible silance,
Et tout oyseau qui parmi l’air s’elance,
Et par les bois tous animaux vivans.
La Nuict menoit ses feux estincelans
En son beau char: De Venus la naissance
En son grand lict gisoit sans violance,
Et doucement ses flots alloyent roulans.
Le doux sommeil arrousoit toute chose,
Non ma paupiere, ah! elle ne fut close
Tant que Phebé guida ses noirs chevaux.
Vostre portrait qui dans mes yeux sejourne,
Qui comme il veut me tourne et me retourne,
Me fit souffrir mille et mille travaux.
Amadis Jamyn.
Le ciel, la terre, et l'haleine des vents
Estoyent tenus d'un paisible silance,
Et tout oyseau qui parmi l’air s’elance,
Et par les bois tous animaux vivans.
La Nuict menoit ses feux estincelans
En son beau char: De Venus la naissance
En son grand lict gisoit sans violance,
Et doucement ses flots alloyent roulans.
Le doux sommeil arrousoit toute chose,
Non ma paupiere, ah! elle ne fut close
Tant que Phebé guida ses noirs chevaux.
Vostre portrait qui dans mes yeux sejourne,
Qui comme il veut me tourne et me retourne,
Me fit souffrir mille et mille travaux.
Amadis Jamyn.
Épitaphe.
Épitaphe.
En mon avril la Parque m'a vaincu,
Mais bien-heureux d'avoir si peu vescu :
Et que voit-on que fumée en ce monde,
Un vent, un songe, une onde qui suit l'onde ?
Tous les humains sont feuilles du printemps,
Soudain fanis comme l'herbe des champs :
Tout passe et coule : Atropos ne pardonne
Non plus aux roys qu'à la basse personne.
Donc au trespas que je ne sois pleuré :
Pour autre fin je n'avois respiré.
Ce seul confort me reste sous la tombe
Qu'il faut un jour que le plus brave tombe
Dans le bateau qui conduit aux enfers,
Et qu'en la fosse il nourrisse des vers,
Puisque la loy de l'égale Nature
Nous a bastis sujets à pourriture.
Amadis Jamyn.
En mon avril la Parque m'a vaincu,
Mais bien-heureux d'avoir si peu vescu :
Et que voit-on que fumée en ce monde,
Un vent, un songe, une onde qui suit l'onde ?
Tous les humains sont feuilles du printemps,
Soudain fanis comme l'herbe des champs :
Tout passe et coule : Atropos ne pardonne
Non plus aux roys qu'à la basse personne.
Donc au trespas que je ne sois pleuré :
Pour autre fin je n'avois respiré.
Ce seul confort me reste sous la tombe
Qu'il faut un jour que le plus brave tombe
Dans le bateau qui conduit aux enfers,
Et qu'en la fosse il nourrisse des vers,
Puisque la loy de l'égale Nature
Nous a bastis sujets à pourriture.
Amadis Jamyn.
mardi 27 mars 2012
Az ég, a föld
Az ég, a föld
Az ég, a föld, a szélfuvallatok
elszenderültek, töltekezve csenddel,
s a madarak is, kik vívnak a mennyel,
s az erdők sűrűjén az állatok.
Az Éj szekerén izzó csillagok
vonultak lassan. Vénuszt szült a tenger,
de nem vajúdott érte gyötrelemmel,
s lágyan gördültek a sima habok.
Szelíden ömlött végig a világon,
csak az én pillám kerülte az álom,
míg űzte sötét lovait a Hold;
mert képmásod, mely itt lakik szívemben
és kénye-kedve szerint gyötör engem,
ezer viszontagsággal ostromolt.
Amadis Jamyn.
Az ég, a föld, a szélfuvallatok
elszenderültek, töltekezve csenddel,
s a madarak is, kik vívnak a mennyel,
s az erdők sűrűjén az állatok.
Az Éj szekerén izzó csillagok
vonultak lassan. Vénuszt szült a tenger,
de nem vajúdott érte gyötrelemmel,
s lágyan gördültek a sima habok.
Szelíden ömlött végig a világon,
csak az én pillám kerülte az álom,
míg űzte sötét lovait a Hold;
mert képmásod, mely itt lakik szívemben
és kénye-kedve szerint gyötör engem,
ezer viszontagsággal ostromolt.
Amadis Jamyn.
Sírfelirat
Sírfelirat
Tavaszom teljén vert le a Halál,
és jó, hogy nem kell többet élni már:
mert nem csak füst-e minden a világon,
habra torló hab, szálló szél, meg álom?
Az ember is csak tavaszi levél,
elfonnyasztja, mint a füvet, a dér;
elmúlik minden: nem kímél a Párka,
egyformán sújt le pórra és királyra.
Holtomban tehát ne sirassatok:
más sorsra szívem sose szomjazott.
A sírban az a vigaszom lehet csak:
a legbátrabb is hanyatt zuhan egy nap
az alvilági csónak fenekén,
s gödre férgei híznak tetemén;
mert a természet nem ismer kivételt,
s a rothadásnak alkot benned ételt.
Amadis Jamyn.
Tavaszom teljén vert le a Halál,
és jó, hogy nem kell többet élni már:
mert nem csak füst-e minden a világon,
habra torló hab, szálló szél, meg álom?
Az ember is csak tavaszi levél,
elfonnyasztja, mint a füvet, a dér;
elmúlik minden: nem kímél a Párka,
egyformán sújt le pórra és királyra.
Holtomban tehát ne sirassatok:
más sorsra szívem sose szomjazott.
A sírban az a vigaszom lehet csak:
a legbátrabb is hanyatt zuhan egy nap
az alvilági csónak fenekén,
s gödre férgei híznak tetemén;
mert a természet nem ismer kivételt,
s a rothadásnak alkot benned ételt.
Amadis Jamyn.
lundi 26 mars 2012
L'esclave..
L'esclave.
Tel, nu, sordide, affreux, nourri des plus vils mets,
Esclave - vois, mon corps en a gardé les signes -
Je suis né libre au fond du golfe aux belles lignes
Où l'Hybla plein de miel mire ses bleus sommets.
J'ai quitté l'île heureuse, hélas !... Ah ! si jamais
Vers Syracuse et les abeilles et les vignes
Tu retournes, suivant le vol vernal des cygnes,
Cher hôte, informe-toi de celle que j'aimais.
Reverrai-je ses yeux de sombre violette,
Si purs, sourire au ciel natal qui s'y reflète
Sous l'arc victorieux que tend un sourcil noir ?
Sois pitoyable ! Pars, va, cherche Cléariste
Et dis-lui que je vis encor pour la revoir.
Tu la reconnaîtras, car elle est toujours triste.
José-Maria de Heredia.
Tel, nu, sordide, affreux, nourri des plus vils mets,
Esclave - vois, mon corps en a gardé les signes -
Je suis né libre au fond du golfe aux belles lignes
Où l'Hybla plein de miel mire ses bleus sommets.
J'ai quitté l'île heureuse, hélas !... Ah ! si jamais
Vers Syracuse et les abeilles et les vignes
Tu retournes, suivant le vol vernal des cygnes,
Cher hôte, informe-toi de celle que j'aimais.
Reverrai-je ses yeux de sombre violette,
Si purs, sourire au ciel natal qui s'y reflète
Sous l'arc victorieux que tend un sourcil noir ?
Sois pitoyable ! Pars, va, cherche Cléariste
Et dis-lui que je vis encor pour la revoir.
Tu la reconnaîtras, car elle est toujours triste.
José-Maria de Heredia.
L'oubli.
L'oubli.
Le temple est en ruine au haut du promontoire.
Et la Mort a mêlé, dans ce fauve terrain,
Les Déesses de marbre et les Héros d'airain
Dont l'herbe solitaire ensevelit la gloire.
Seul, parfois, un bouvier menant ses buffles boire,
De sa conque où soupire un antique refrain
Emplissant le ciel calme et l'horizon marin,
Sur l'azur infini dresse sa forme noire.
La Terre maternelle et douce aux anciens Dieux
Fait à chaque printemps, vainement éloquente,
Au chapiteau brisé verdir une autre acanthe ;
Mais l'Homme indifférent au rêve des aïeux
Ecoute sans frémir, du fond des nuits sereines,
La Mer qui se lamente en pleurant les sirènes.
José-Maria de Heredia.
Le temple est en ruine au haut du promontoire.
Et la Mort a mêlé, dans ce fauve terrain,
Les Déesses de marbre et les Héros d'airain
Dont l'herbe solitaire ensevelit la gloire.
Seul, parfois, un bouvier menant ses buffles boire,
De sa conque où soupire un antique refrain
Emplissant le ciel calme et l'horizon marin,
Sur l'azur infini dresse sa forme noire.
La Terre maternelle et douce aux anciens Dieux
Fait à chaque printemps, vainement éloquente,
Au chapiteau brisé verdir une autre acanthe ;
Mais l'Homme indifférent au rêve des aïeux
Ecoute sans frémir, du fond des nuits sereines,
La Mer qui se lamente en pleurant les sirènes.
José-Maria de Heredia.
dimanche 25 mars 2012
A feledés
A feledés
A templom romban áll, hegyormon omladozva.
E kopár föld ölén rég elkeverte már
istennők s hősök ércszobrait a halál;
betemette a fű emléküket s a bodza.
A csordás néhanap barmát itatni hozza.
Tülkéből panaszos, ősrégi nóta száll,
s míg megtelik vele az ég s a láthatár,
a nagy azúr mezőn megnő árnyéka hosszan.
Az anyaföld kegyes az istenekhez itt:
minden tavasszal új virágot hajt – hiába –
tört oszlopfőiken egy-egy akantusz ága.
De az ember ma már nem érti őseit,
nem borzong meg, ha künn, derült nyáréjszakákon,
halott sziréneket siratva zúg a zátony.
José-Maria de Heredia.
A templom romban áll, hegyormon omladozva.
E kopár föld ölén rég elkeverte már
istennők s hősök ércszobrait a halál;
betemette a fű emléküket s a bodza.
A csordás néhanap barmát itatni hozza.
Tülkéből panaszos, ősrégi nóta száll,
s míg megtelik vele az ég s a láthatár,
a nagy azúr mezőn megnő árnyéka hosszan.
Az anyaföld kegyes az istenekhez itt:
minden tavasszal új virágot hajt – hiába –
tört oszlopfőiken egy-egy akantusz ága.
De az ember ma már nem érti őseit,
nem borzong meg, ha künn, derült nyáréjszakákon,
halott sziréneket siratva zúg a zátony.
José-Maria de Heredia.
A rabszolga
A rabszolga
Ilyen vagyok, szennyes, rút és mezítelen
rabszolga – testemet korbács ütötte-zúzta –,
szabadnak szült hazám, hol Hibla nézi: csúcsa
lágy öblű part előtt mint ring a kék vízen.
A boldog szigetet elhagytam!... Ó, ha lenn,
a kék szőlőhegyek, a méhek s Szirakúza
felé jársz, hattyúraj nyomában délre húzva,
tudd meg, derék utas, hogy él-e kedvesem.
Meglátom-é vajon ibolyafényű tiszta
szemét, mely honi táj egét ragyogja vissza,
s melyet sötét szemöld győzelmi íve föd?
Szánj meg hát, menj, siess, keresd meg s mondd, hogy élek,
s nem vágyom semmire, csak újra látni őt.
José-Maria de Heredia.
Ilyen vagyok, szennyes, rút és mezítelen
rabszolga – testemet korbács ütötte-zúzta –,
szabadnak szült hazám, hol Hibla nézi: csúcsa
lágy öblű part előtt mint ring a kék vízen.
A boldog szigetet elhagytam!... Ó, ha lenn,
a kék szőlőhegyek, a méhek s Szirakúza
felé jársz, hattyúraj nyomában délre húzva,
tudd meg, derék utas, hogy él-e kedvesem.
Meglátom-é vajon ibolyafényű tiszta
szemét, mely honi táj egét ragyogja vissza,
s melyet sötét szemöld győzelmi íve föd?
Szánj meg hát, menj, siess, keresd meg s mondd, hogy élek,
s nem vágyom semmire, csak újra látni őt.
José-Maria de Heredia.
vendredi 23 mars 2012
Ecrit sur le tombeau d'un petit enfant au bord de la mer .
Ecrit sur le tombeau d'un petit enfant au bord de la mer .
Vieux lierre, frais gazon, herbe, roseaux, corolles ;
Eglise où l'esprit voit le Dieu qu'il rêve ailleurs ;
Mouches qui murmurez d'ineffables paroles
À l'oreille du pâtre assoupi dans les fleurs ;
Vents, flots, hymne orageux, choeur sans fin, voix sans nombre ;
Bois qui faites songer le passant sérieux ;
Fruits qui tombez de l'arbre impénétrable et sombre,
Etoiles qui tombez du ciel mystérieux ;
Oiseaux aux cris joyeux, vague aux plaintes profondes;
Froid lézard des vieux murs dans les pierres tapi ;
Plaines qui répandez vos souffles sur les ondes ;
Mer où la perle éclôt, terre où germe l'épi ;
Nature d'où tout sort, nature où tout retombe,
Feuilles, nids, doux rameaux que l'air n'ose effleurer,
Ne faites pas de bruit autour de cette tombe ;
Laissez l'enfant dormir et la mère pleurer !
Victor Hugo.
Vieux lierre, frais gazon, herbe, roseaux, corolles ;
Eglise où l'esprit voit le Dieu qu'il rêve ailleurs ;
Mouches qui murmurez d'ineffables paroles
À l'oreille du pâtre assoupi dans les fleurs ;
Vents, flots, hymne orageux, choeur sans fin, voix sans nombre ;
Bois qui faites songer le passant sérieux ;
Fruits qui tombez de l'arbre impénétrable et sombre,
Etoiles qui tombez du ciel mystérieux ;
Oiseaux aux cris joyeux, vague aux plaintes profondes;
Froid lézard des vieux murs dans les pierres tapi ;
Plaines qui répandez vos souffles sur les ondes ;
Mer où la perle éclôt, terre où germe l'épi ;
Nature d'où tout sort, nature où tout retombe,
Feuilles, nids, doux rameaux que l'air n'ose effleurer,
Ne faites pas de bruit autour de cette tombe ;
Laissez l'enfant dormir et la mère pleurer !
Victor Hugo.
Ecrit sur la vitre d'une fenêtre flamande.
Ecrit sur la vitre d'une fenêtre flamande.
Ô vieux pays gardien de tes moeurs domestiques,
Noble Flandre, où le Nord se réchauffe engourdi
Au soleil de Castille et s'accouple au Midi !
Le carillon, c'est l'heure inattendue et folle,
Que l'oeil croit voir, vêtue en danseuse espagnole,
Apparaître soudain par le trou vif et clair
Que ferait en s'ouvrant une porte de l'air.
Elle vient, secouant sur les toits léthargiques
Son tablier d'argent plein de notes magiques,
Réveillant sans pitié les dormeurs ennuyeux,
Sautant à petits pas comme un oiseau joyeux,
Vibrant, ainsi qu'un dard qui tremble dans la cible ;
Par un frêle escalier de cristal invisible,
Effarée et dansante, elle descend des cieux ;
Et l'esprit, ce veilleur fait d'oreilles et d'yeux,
Tandis qu'elle va, vient, monte et descend encore,
Entend de marche en marche errer son pied sonore !
Victor Hugo.
Ô vieux pays gardien de tes moeurs domestiques,
Noble Flandre, où le Nord se réchauffe engourdi
Au soleil de Castille et s'accouple au Midi !
Le carillon, c'est l'heure inattendue et folle,
Que l'oeil croit voir, vêtue en danseuse espagnole,
Apparaître soudain par le trou vif et clair
Que ferait en s'ouvrant une porte de l'air.
Elle vient, secouant sur les toits léthargiques
Son tablier d'argent plein de notes magiques,
Réveillant sans pitié les dormeurs ennuyeux,
Sautant à petits pas comme un oiseau joyeux,
Vibrant, ainsi qu'un dard qui tremble dans la cible ;
Par un frêle escalier de cristal invisible,
Effarée et dansante, elle descend des cieux ;
Et l'esprit, ce veilleur fait d'oreilles et d'yeux,
Tandis qu'elle va, vient, monte et descend encore,
Entend de marche en marche errer son pied sonore !
Victor Hugo.
Demain, dès l'aube
Demain, dès l'aube…
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Victor Hugo.
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Victor Hugo.
jeudi 22 mars 2012
Egy kisgyermek sírjára a tengerparton
Egy kisgyermek sírjára a tengerparton
Vén repkény, üde gyep, fű, nádas és virágok;
templom, hol látható az Úr, nem rejtezőn;
legyek, kik szótalan szavakat dudorásztok
az alvó pásztorok fülébe a mezőn;
szél, víz, vihar-zene, hatalmas hangú dallam;
erdő, ki az utast álomba ringatod;
gyümölcs, kit ejt a lomb, az áthatolhatatlan;
s ti égi sűrüből lehulló csillagok;
víg, rikkantó madár; habok, mindig jajongók;
hűs gyík, kit védve rejt az ódon kőperem;
rétség, ki illatod a hullámokra ontod;
tenger, hol nő a gyöngy, föld, hol kalász terem;
természet, mindenek serkentője s avarja,
s amit a szél se bánt, fészket hordó faág:
e sírnál csönd legyen, hangotok ne zavarja
az alvó gyermeket, s a könnyező anyát!
Victor Hugo.
Vén repkény, üde gyep, fű, nádas és virágok;
templom, hol látható az Úr, nem rejtezőn;
legyek, kik szótalan szavakat dudorásztok
az alvó pásztorok fülébe a mezőn;
szél, víz, vihar-zene, hatalmas hangú dallam;
erdő, ki az utast álomba ringatod;
gyümölcs, kit ejt a lomb, az áthatolhatatlan;
s ti égi sűrüből lehulló csillagok;
víg, rikkantó madár; habok, mindig jajongók;
hűs gyík, kit védve rejt az ódon kőperem;
rétség, ki illatod a hullámokra ontod;
tenger, hol nő a gyöngy, föld, hol kalász terem;
természet, mindenek serkentője s avarja,
s amit a szél se bánt, fészket hordó faág:
e sírnál csönd legyen, hangotok ne zavarja
az alvó gyermeket, s a könnyező anyát!
Victor Hugo.
Egy flamand ablak üvegére
Egy flamand ablak üvegére
Szeretem én a friss harangjátékot ódon
falad közt, Flandria, ki ős családi módon
őrzöd szokásaid, s kasztíliai fényt
hintesz északra is, a dél testvéreként!
Szól a harangzene, és e váratlan órán
már szinte látni is, mint táncoló, spanyol lány
kiperdül hirtelen az ég fényes-vidám
résén, mintegy a lég megnyíló ajtaján.
Jön és a gubbadó házfedelek fölébe
száz bűvös hangjegyet ráz-ráz ezüst köténye;
fölver könyörtelen álomszuszékokat,
kis billegő madár-ugrásokkal szalad,
rezegve, mint a nyíl, ha céltáblába csattan;
s lefut, bolond vadóc, törékeny, láthatatlan
nagy kristály lépcsőjén, belezendül az ég;
a virrasztó figyel, tátja szemét-fülét,
s némán hallgatja, míg ő jön-megy, fönt s alant száll,
csengő léptét, amint fokról fokra szaladgál!
Victor Hugo.
Szeretem én a friss harangjátékot ódon
falad közt, Flandria, ki ős családi módon
őrzöd szokásaid, s kasztíliai fényt
hintesz északra is, a dél testvéreként!
Szól a harangzene, és e váratlan órán
már szinte látni is, mint táncoló, spanyol lány
kiperdül hirtelen az ég fényes-vidám
résén, mintegy a lég megnyíló ajtaján.
Jön és a gubbadó házfedelek fölébe
száz bűvös hangjegyet ráz-ráz ezüst köténye;
fölver könyörtelen álomszuszékokat,
kis billegő madár-ugrásokkal szalad,
rezegve, mint a nyíl, ha céltáblába csattan;
s lefut, bolond vadóc, törékeny, láthatatlan
nagy kristály lépcsőjén, belezendül az ég;
a virrasztó figyel, tátja szemét-fülét,
s némán hallgatja, míg ő jön-megy, fönt s alant száll,
csengő léptét, amint fokról fokra szaladgál!
Victor Hugo.
Ha földereng a táj
Ha földereng a táj
Ha földereng a táj, holnap a pirkadással
elindulok. Tudom, hogy várod jöttömet.
Az erdőkön megyek, megyek a hegyen által,
nem, tőled messze már maradnom nem lehet.
Megyek majd, két szemem merőn néz önmagamba,
nem látom majd a fényt, nem hallok semmi neszt,
görnyedten, egyedül, kezemet összefonva,
mélán megyek, s a nap olyan lesz, mint az est.
Nem nézem az arany tüzeket alkonyatkor,
sem, hogy Harfleur felé vitorlák szállanak,
és ha megérkezem, sírodra teszem akkor
virágzó hanga és zöld magyal csokromat.
Victor Hugo.
Ha földereng a táj, holnap a pirkadással
elindulok. Tudom, hogy várod jöttömet.
Az erdőkön megyek, megyek a hegyen által,
nem, tőled messze már maradnom nem lehet.
Megyek majd, két szemem merőn néz önmagamba,
nem látom majd a fényt, nem hallok semmi neszt,
görnyedten, egyedül, kezemet összefonva,
mélán megyek, s a nap olyan lesz, mint az est.
Nem nézem az arany tüzeket alkonyatkor,
sem, hogy Harfleur felé vitorlák szállanak,
és ha megérkezem, sírodra teszem akkor
virágzó hanga és zöld magyal csokromat.
Victor Hugo.
lundi 19 mars 2012
A kentaurok futása.
A kentaurok futása.
A vértől részegen továbbrohannak,
A hegy felé futnak kétségbeejtőn;
Már csöndbe kertel a halál a lejtőn;
Orrfacsaró bűzét érzik a kannak.
Hidrát, gyíkot tipornak, dühtől égve,
Víz és bozót, nincs se vége, se hossza,
Az Olimposz, a Pélion s az Ossza
Felnyújtja ormát a világos égre.
Olykor egy kentaur a vad csoportbul
El-elmarad, megtorpan, hátrafordul,
Aztán megint ijedt futásnak esnek.
Mivel a hold teljes fényében ölnyi
Nagyságba látták utánuk ömölni
Irtózatos árnyékát Herkulesnek.
José-Maria de Heredia.
A vértől részegen továbbrohannak,
A hegy felé futnak kétségbeejtőn;
Már csöndbe kertel a halál a lejtőn;
Orrfacsaró bűzét érzik a kannak.
Hidrát, gyíkot tipornak, dühtől égve,
Víz és bozót, nincs se vége, se hossza,
Az Olimposz, a Pélion s az Ossza
Felnyújtja ormát a világos égre.
Olykor egy kentaur a vad csoportbul
El-elmarad, megtorpan, hátrafordul,
Aztán megint ijedt futásnak esnek.
Mivel a hold teljes fényében ölnyi
Nagyságba látták utánuk ömölni
Irtózatos árnyékát Herkulesnek.
José-Maria de Heredia.
Dante szavalása után
Dante szavalása után
Ó Rossi, láttalak hosszú, sötét köpenybe
kínozni a halvány, szelíd Ophéliát,
láttam tigrisdühöd, hogy szétdőlt egy világ,
s sírtál, szerelmed a zsebkendőbe temetve.
Láttam Leart, Macbethet s hullattam sűrű könnyet,
hogy a holt Júliát csókoltad csendbe, te
antik Itália fennkölt szerelmese,
de ezen az estén nagyobb voltál és szörnyűbb.
Ez volt a legnagyobb gyönyör és borzalom,
hogy a zord terzinák zömök vaskürtjein
zengett aranyszavad s csengett a büszke rím;
s úgy láttam — mostan is remeg egész valóm —
hogy arcát a pokol vöröslő lángja éri,
s szavalja verseit, maga Alighieri.
José-Maria de Heredia.
Ó Rossi, láttalak hosszú, sötét köpenybe
kínozni a halvány, szelíd Ophéliát,
láttam tigrisdühöd, hogy szétdőlt egy világ,
s sírtál, szerelmed a zsebkendőbe temetve.
Láttam Leart, Macbethet s hullattam sűrű könnyet,
hogy a holt Júliát csókoltad csendbe, te
antik Itália fennkölt szerelmese,
de ezen az estén nagyobb voltál és szörnyűbb.
Ez volt a legnagyobb gyönyör és borzalom,
hogy a zord terzinák zömök vaskürtjein
zengett aranyszavad s csengett a büszke rím;
s úgy láttam — mostan is remeg egész valóm —
hogy arcát a pokol vöröslő lángja éri,
s szavalja verseit, maga Alighieri.
José-Maria de Heredia.
Guadalupe de Alcaraz
Guadalupe de Alcaraz
Guadalupe de Alcaraz a des mitaines d'or,
des fleurs de grenadier suspendues aux oreilles
et deux accroche-cœur pareils à deux énormes
cédilles plaqués sur son front lisse de vierge.
Ses yeux sont dilatés comme par quelque drogue
(on dit qu'on employait jadis la belladone) ;
ils sont passionnés, étonnés et curieux,
et leurs prunelles noires roulent dans du blanc-bleu.
Le nez est courbe et court comme le bec des cailles.
Elle est dure, dorée, ronde comme une grenade.
Elle s'appelle aussi Rosita-Maria,
mais elle appelle sa duègue : carogna !
Toute la journée elle mange du chocolat,
ou bien elle se dispute avec sa perruche
dans un jardin de la Vallée d'Alméria
plein de ciboules bleues, de poivriers et de ruches.
Lorsque Guadalupe qui a dix-sept ans
en aura quatre-vingts, elle s'en ira souvent
dans le jardin aux forts parfums, aux fleurs gluantes,
jouer de la guitare avec de petits gants.
Elle aura le nez crochu et le menton croche,
les yeux troubles des vieux enfants, la maigreur courbe,
et une chaîne d'or à longues émeraudes
qui, roide, tombera de son col de vautour.
D'un martinet géant et qui sera sa canne,
elle battra les chats, les enfants et les mouches.
Pour ne pas répondre, elle serrera la bouche.
Elle aura sur la lèvre une moustache rase.
Elle aura dans sa chambre une vierge sous globe,
gantée de blanc, avec de l'argent sur la robe.
Cette Vierge de cire sera sa patronne,
c'est-à-dire Notre-Dame-de-Guadalupe.
Lorsque Guadalupe de Alcaraz mourra,
de gros hidalgos pareils à des perroquets
prieront devant ses pieds minces et parallèles,
eu ayant l'air d'ouvrir et de fermer les ailes.
Francis Jammes.
Guadalupe de Alcaraz a des mitaines d'or,
des fleurs de grenadier suspendues aux oreilles
et deux accroche-cœur pareils à deux énormes
cédilles plaqués sur son front lisse de vierge.
Ses yeux sont dilatés comme par quelque drogue
(on dit qu'on employait jadis la belladone) ;
ils sont passionnés, étonnés et curieux,
et leurs prunelles noires roulent dans du blanc-bleu.
Le nez est courbe et court comme le bec des cailles.
Elle est dure, dorée, ronde comme une grenade.
Elle s'appelle aussi Rosita-Maria,
mais elle appelle sa duègue : carogna !
Toute la journée elle mange du chocolat,
ou bien elle se dispute avec sa perruche
dans un jardin de la Vallée d'Alméria
plein de ciboules bleues, de poivriers et de ruches.
Lorsque Guadalupe qui a dix-sept ans
en aura quatre-vingts, elle s'en ira souvent
dans le jardin aux forts parfums, aux fleurs gluantes,
jouer de la guitare avec de petits gants.
Elle aura le nez crochu et le menton croche,
les yeux troubles des vieux enfants, la maigreur courbe,
et une chaîne d'or à longues émeraudes
qui, roide, tombera de son col de vautour.
D'un martinet géant et qui sera sa canne,
elle battra les chats, les enfants et les mouches.
Pour ne pas répondre, elle serrera la bouche.
Elle aura sur la lèvre une moustache rase.
Elle aura dans sa chambre une vierge sous globe,
gantée de blanc, avec de l'argent sur la robe.
Cette Vierge de cire sera sa patronne,
c'est-à-dire Notre-Dame-de-Guadalupe.
Lorsque Guadalupe de Alcaraz mourra,
de gros hidalgos pareils à des perroquets
prieront devant ses pieds minces et parallèles,
eu ayant l'air d'ouvrir et de fermer les ailes.
Francis Jammes.
Fuite de centaures.
Fuite de centaures.
Ils fuient, ivres de meurtre et de rébellion,
Vers le mont escarpé qui garde leur retraite ;
La peur les précipite, ils sentent la mort prête
Et flairent dans la nuit une odeur de lion.
Ils franchissent, foulant l'hydre et le stellion,
Ravins, torrents, halliers, sans que rien les arrête ;
Et déjà, sur le ciel, se dresse au loin la crête
De l'Ossa, de l'Olympe ou du noir Pélion.
Parfois, l'un des fuyards de la farouche harde
Se cabre brusquement, se retourne, regarde,
Et rejoint d'un seul bond le fraternel bétail ;
Car il a vu la lune éblouissante et pleine
Allonger derrière eux, suprême épouvantail,
La gigantesque horreur de l'ombre Herculéenne.
José-Maria de Heredia.
Ils fuient, ivres de meurtre et de rébellion,
Vers le mont escarpé qui garde leur retraite ;
La peur les précipite, ils sentent la mort prête
Et flairent dans la nuit une odeur de lion.
Ils franchissent, foulant l'hydre et le stellion,
Ravins, torrents, halliers, sans que rien les arrête ;
Et déjà, sur le ciel, se dresse au loin la crête
De l'Ossa, de l'Olympe ou du noir Pélion.
Parfois, l'un des fuyards de la farouche harde
Se cabre brusquement, se retourne, regarde,
Et rejoint d'un seul bond le fraternel bétail ;
Car il a vu la lune éblouissante et pleine
Allonger derrière eux, suprême épouvantail,
La gigantesque horreur de l'ombre Herculéenne.
José-Maria de Heredia.
Au tragédien E. Rossi
Au tragédien E. Rossi.
après une récitation de Dante
Ô Rossi, je t'ai vu, traînant le manteau noir,
Briser le faible coeur de la triste Ophélie,
Et, tigre exaspéré d'amour et de folie,
Étrangler tes sanglots dans le fatal mouchoir.
J'ai vu Lear et Macbeth, et pleuré de te voir
Baiser, suprême amant de l'antique Italie,
Au tombeau nuptial Juliette pâlie.
Pourtant tu fus plus grand et plus terrible, un soir.
Car j'ai gouté l'horreur et le plaisir sublimes,
Pour la première fois, d'entendre les trois rimes
Sonner par ta voix d'or leur fanfare de fer ;
Et, rouge du reflet de l'infernale flamme,
J'ai vu - j'en ai frémi jusques au fond de l'âme ! -
Alighieri vivant dire un chant de l'Enfer.
José-Maria de Heredia.
après une récitation de Dante
Ô Rossi, je t'ai vu, traînant le manteau noir,
Briser le faible coeur de la triste Ophélie,
Et, tigre exaspéré d'amour et de folie,
Étrangler tes sanglots dans le fatal mouchoir.
J'ai vu Lear et Macbeth, et pleuré de te voir
Baiser, suprême amant de l'antique Italie,
Au tombeau nuptial Juliette pâlie.
Pourtant tu fus plus grand et plus terrible, un soir.
Car j'ai gouté l'horreur et le plaisir sublimes,
Pour la première fois, d'entendre les trois rimes
Sonner par ta voix d'or leur fanfare de fer ;
Et, rouge du reflet de l'infernale flamme,
J'ai vu - j'en ai frémi jusques au fond de l'âme ! -
Alighieri vivant dire un chant de l'Enfer.
José-Maria de Heredia.
vendredi 16 mars 2012
A földműves
A földműves
Vetőzsákot, ekét, jármot és boronát,
ekevasat s a jó kaszát élesre fenve,
mely szérűnyi kalászt egy nap arat le rendre,
s villát, mely a paraszt kévéit nyújtja át,
mindezt az ismerős, ma már nehéz igát
a vén Pármísz a nagy Reára hagyja: lenne
termékeny általa a mag, ha megteremne.
A vállán nyolcvan év; dolgát megtette hát.
Majd egy évszázadig, izzó napon, szegényen
törte a vad ugart, ásóval a kezében;
így élt örömtelen, s immár semmit se bán.
De elfáradt nagyon a tarlón hajladozva,
s ha meghal, azt hiszi, a holtak közt talán
földet szánt majd, s rögét Erebus árja mossa.
José-Maria de Heredia.
Vetőzsákot, ekét, jármot és boronát,
ekevasat s a jó kaszát élesre fenve,
mely szérűnyi kalászt egy nap arat le rendre,
s villát, mely a paraszt kévéit nyújtja át,
mindezt az ismerős, ma már nehéz igát
a vén Pármísz a nagy Reára hagyja: lenne
termékeny általa a mag, ha megteremne.
A vállán nyolcvan év; dolgát megtette hát.
Majd egy évszázadig, izzó napon, szegényen
törte a vad ugart, ásóval a kezében;
így élt örömtelen, s immár semmit se bán.
De elfáradt nagyon a tarlón hajladozva,
s ha meghal, azt hiszi, a holtak közt talán
földet szánt majd, s rögét Erebus árja mossa.
José-Maria de Heredia.
Egy halott városhoz
Egy halott városhoz
Cartagena de Indias.
1532-1583-1697.
Holt város, óceán úrnője egykoron!
Nyugodtan űzi ma a makrélát a cápa,
s a rév előtt csak egy elnyúló felleg árnya,
hol rég nagy gályaraj ringott a lágy habon.
Hogy Drake s az angolok legyőztek ostromon,
sötéten omlik el faladnak puszta szárnya,
s mint éjszín ékkövek dicső nyaklánca, tárja
golyó-szaggatta sok sebét elénk a rom.
Míg égő ég aszal s tajtékos tengerár mos,
egyhangú dél tüzén merengsz, idézve, álmos
amazon, a spanyol konkisztadorokat;
s a csendes és meleg nyáréjen elborongva,
ó, város, tűnt koron, elalszol álmatag
a fák alatt, amíg borzong a pálma lombja.
José-Maria de Heredia.
Cartagena de Indias.
1532-1583-1697.
Holt város, óceán úrnője egykoron!
Nyugodtan űzi ma a makrélát a cápa,
s a rév előtt csak egy elnyúló felleg árnya,
hol rég nagy gályaraj ringott a lágy habon.
Hogy Drake s az angolok legyőztek ostromon,
sötéten omlik el faladnak puszta szárnya,
s mint éjszín ékkövek dicső nyaklánca, tárja
golyó-szaggatta sok sebét elénk a rom.
Míg égő ég aszal s tajtékos tengerár mos,
egyhangú dél tüzén merengsz, idézve, álmos
amazon, a spanyol konkisztadorokat;
s a csendes és meleg nyáréjen elborongva,
ó, város, tűnt koron, elalszol álmatag
a fák alatt, amíg borzong a pálma lombja.
José-Maria de Heredia.
Vádlom magam
Vádlom magam
Vádlom magam e versben, hogy kitessék:
nem tudom magasztalni érdemed,
noha akarom, bár ez gyönge mentség.
De írással dicsérni hogy lehet
azt, ki imádást érdemelne meg?
Igaz, bírnám csak lelked szép szavát,
visszafizetnék annyit legalább,
amennyi jót te hirdetsz egyre bennem.
Ékes tudásod add kölcsönbe hát,
hadd dicsérlek én is úgy, mint te engem.
Pernette Guillet .
Vádlom magam e versben, hogy kitessék:
nem tudom magasztalni érdemed,
noha akarom, bár ez gyönge mentség.
De írással dicsérni hogy lehet
azt, ki imádást érdemelne meg?
Igaz, bírnám csak lelked szép szavát,
visszafizetnék annyit legalább,
amennyi jót te hirdetsz egyre bennem.
Ékes tudásod add kölcsönbe hát,
hadd dicsérlek én is úgy, mint te engem.
Pernette Guillet .
Le laboureur.
Le laboureur.
Le semoir, la charrue, un joug, des socs luisants,
La herse, l'aiguillon et la faulx acérée
Qui fauchait en un jour les épis d'une airée,
Et la fourche qui tend la gerbe aux paysans ;
Ces outils familiers, aujourd'hui trop pesants,
Le vieux Parmis les voue à l'immortelle Rhée
Par qui le germe éclôt sous la terre sacrée.
Pour lui, sa tâche est faite ; il a quatre-vingts ans.
Prés d'un siècle, au soleil, sans en être plus riche,
Il a poussé le coutre au travers de la friche ;
Ayant vécu sans joie, il vieillit sans remords.
Mais il est las d'avoir tant peiné sur la glèbe
Et songe que peut-être il faudra, chez les morts,
Labourer des champs d'ombre arrosés par l'Érèbe.
José-Maria de Heredia.
Le semoir, la charrue, un joug, des socs luisants,
La herse, l'aiguillon et la faulx acérée
Qui fauchait en un jour les épis d'une airée,
Et la fourche qui tend la gerbe aux paysans ;
Ces outils familiers, aujourd'hui trop pesants,
Le vieux Parmis les voue à l'immortelle Rhée
Par qui le germe éclôt sous la terre sacrée.
Pour lui, sa tâche est faite ; il a quatre-vingts ans.
Prés d'un siècle, au soleil, sans en être plus riche,
Il a poussé le coutre au travers de la friche ;
Ayant vécu sans joie, il vieillit sans remords.
Mais il est las d'avoir tant peiné sur la glèbe
Et songe que peut-être il faudra, chez les morts,
Labourer des champs d'ombre arrosés par l'Érèbe.
José-Maria de Heredia.
A une ville morte .
A une ville morte
Cartagena de Indias.
1532-1583-1697.
Morne Ville, jadis reine des Océans !
Aujourd'hui le requin poursuit en paix les scombres
Et le nuage errant allonge seul des ombres
Sur ta rade où roulaient les galions géants.
Depuis Drake et l'assaut des Anglais mécréants,
Tes murs désemparés croulent en noirs décombres
Et, comme un glorieux collier de perles sombres,
Des boulets de Pointis montrent les trous béants.
Entre le ciel qui brule et la mer qui moutonne,
Au somnolent soleil d'un midi monotone,
Tu songes, ô Guerrière, aux vieux Conquistadors ;
Et dans l'énervement des nuits chaudes et calmes,
Berçant ta gloire éteinte, ô Cité, tu t'endors
Sous les palmiers, au long frémissement des palmes.
José-Maria de Heredia.
Cartagena de Indias.
1532-1583-1697.
Morne Ville, jadis reine des Océans !
Aujourd'hui le requin poursuit en paix les scombres
Et le nuage errant allonge seul des ombres
Sur ta rade où roulaient les galions géants.
Depuis Drake et l'assaut des Anglais mécréants,
Tes murs désemparés croulent en noirs décombres
Et, comme un glorieux collier de perles sombres,
Des boulets de Pointis montrent les trous béants.
Entre le ciel qui brule et la mer qui moutonne,
Au somnolent soleil d'un midi monotone,
Tu songes, ô Guerrière, aux vieux Conquistadors ;
Et dans l'énervement des nuits chaudes et calmes,
Berçant ta gloire éteinte, ô Cité, tu t'endors
Sous les palmiers, au long frémissement des palmes.
José-Maria de Heredia.
Par ce dizain clairement je m'accuse.
Par ce dizain clairement je m'accuse.
Par ce dizain clairement je m'accuse
De ne savoir tes vertus honorer,
Fors du vouloir, qui est bien maigre excuse :
Mais qui pourrait par écrit décorer
Ce qui de soi se peut faire adorer ?
Je ne dis pas, si j'avais ton pouvoir,
Qu'à m'acquitter ne fisse mon devoir,
À tout le moins du bien que tu m'avoues.
Prête-moi donc ton éloquent savoir
Pour te louer ainsi que tu me loues !
Pernette Guillet .
Par ce dizain clairement je m'accuse
De ne savoir tes vertus honorer,
Fors du vouloir, qui est bien maigre excuse :
Mais qui pourrait par écrit décorer
Ce qui de soi se peut faire adorer ?
Je ne dis pas, si j'avais ton pouvoir,
Qu'à m'acquitter ne fisse mon devoir,
À tout le moins du bien que tu m'avoues.
Prête-moi donc ton éloquent savoir
Pour te louer ainsi que tu me loues !
Pernette Guillet .
jeudi 15 mars 2012
Nocturne.
Nocturne.
Sifflet humide des crapauds
bruit des barques la nuit, des rames...
bruit d’un serpent dans les roseaux,
d’un rire étouffé par les mains,
bruit d’un corps lourd qui tombe à l’eau
bruit des pas discrets de la foule,
sous les arbres un bruit de sanglots,
le bruit au loin des saltimbanques.
Max Jacob.
Sifflet humide des crapauds
bruit des barques la nuit, des rames...
bruit d’un serpent dans les roseaux,
d’un rire étouffé par les mains,
bruit d’un corps lourd qui tombe à l’eau
bruit des pas discrets de la foule,
sous les arbres un bruit de sanglots,
le bruit au loin des saltimbanques.
Max Jacob.
La rue Ravignan.
La rue Ravignan.
"On ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve",
disait le philosophe Héraclite.
Pourtant, ce sont toujours les mêmes qui remontent !
Aux mêmes heures, ils passent gais ou tristes.
Vous tous, passants de la rue Ravignan,
je vous ai donné les noms des défunts de l´Histoire !
Voici Agamemnon ! voici Mme Hanska ! Ulysse est un laitier !
Patrocle est au bas de la rue
qu´un Pharaon est près de moi.
Castor et Pollux sont les dames du cinquième.
Mais toi, vieux chiffonnier, toi qui, au féerique matin
viens enlever les débris encore vivants
quand j´éteins ma bonne grosse lampe,
toi que je ne connais pas, mystérieux et pauvre
chiffonnier, toi, chiffonnier, je t´ai nommé
d´un nom célèbre et noble,
je t´ai nommé
Dostoïevsky.
Max Jacob.
"On ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve",
disait le philosophe Héraclite.
Pourtant, ce sont toujours les mêmes qui remontent !
Aux mêmes heures, ils passent gais ou tristes.
Vous tous, passants de la rue Ravignan,
je vous ai donné les noms des défunts de l´Histoire !
Voici Agamemnon ! voici Mme Hanska ! Ulysse est un laitier !
Patrocle est au bas de la rue
qu´un Pharaon est près de moi.
Castor et Pollux sont les dames du cinquième.
Mais toi, vieux chiffonnier, toi qui, au féerique matin
viens enlever les débris encore vivants
quand j´éteins ma bonne grosse lampe,
toi que je ne connais pas, mystérieux et pauvre
chiffonnier, toi, chiffonnier, je t´ai nommé
d´un nom célèbre et noble,
je t´ai nommé
Dostoïevsky.
Max Jacob.
Établissement d’une communauté au Brésil.
Établissement d’une communauté au Brésil.
On fut reçu par la fougère et l’ananas
L’antilope craintif sous l’ipécacuanha.
Le moine enlumineur quitta son aquarelle
Et le vaisseau n’avait pas replié son aile
Que cent abris légers fleurissaient la forêt.
Les nonnes labouraient. L’une d’elles pleurait
Trouvant dans une lettre un sujet de chagrin.
Un moine intempérant s’enivrait de raisin
Et l’on priait pour le pardon de ce péché.
On cueillait des poisons à la cime des branches
Et les moines vanniers tressaient des urnes blanches.
Un forçat évadé qui vivait de la chasse
Fut guéri de ses plaies et touché de la grâce :
Devenu saint, de tous les autres adoré,
Il obligeait les fauves à leur lécher les pieds.
Et les oiseaux du ciel, les bêtes de la terre
Leur apportaient à tous les objets nécessaires.
Un jour on eut un orgue au creux des murs crépis
Des troupeaux de moutons qui mordaient les épis.
Un moine est bourrelier, l’autre est distillateur ;
Le dimanche après vêpre on herborise en chœur.
Saluez le manguier et bénissez la mangue
La flute du crapaud vous parle dans sa langue
Les autels sont parés de fleurs vraiment étranges
Leurs parfums attiraient le sourire des anges,
Des Sylphes, des esprits blottis dans la forêt
Autour des murs carrés de la communauté.
Or voici qu’un matin quand l’Aurore saignante
Fit la nuée plus pure et plus fraîche la plante
La forêt où la vigne au cèdre s’unissait,
Parut avoir la teigne. Un nègre paraissait
Puis deux, puis cent, puis mille et l’herbe en était teinte
Et le Saint qui pouvait dompter les animaux
Ne put rien sur ces gens qui furent ses bourreaux.
La tête du couvent roula dans l’herbe verte
Et des moines détruits la place fut déserte
Sans que rien dans l’azur ne frémît de la mort.
C’est ainsi que vêtu d’innocence et d’amour
J’avançais en traçant mon travail chaque jour
Priant Dieu et croyant à la beauté des choses
Mais le rire cruel, les soucis qu’on m’impose
L’argent et l’opinion, la bêtise d’autrui
On fait de moi le dur bourgeois qui signe ici.
Max Jacob.
On fut reçu par la fougère et l’ananas
L’antilope craintif sous l’ipécacuanha.
Le moine enlumineur quitta son aquarelle
Et le vaisseau n’avait pas replié son aile
Que cent abris légers fleurissaient la forêt.
Les nonnes labouraient. L’une d’elles pleurait
Trouvant dans une lettre un sujet de chagrin.
Un moine intempérant s’enivrait de raisin
Et l’on priait pour le pardon de ce péché.
On cueillait des poisons à la cime des branches
Et les moines vanniers tressaient des urnes blanches.
Un forçat évadé qui vivait de la chasse
Fut guéri de ses plaies et touché de la grâce :
Devenu saint, de tous les autres adoré,
Il obligeait les fauves à leur lécher les pieds.
Et les oiseaux du ciel, les bêtes de la terre
Leur apportaient à tous les objets nécessaires.
Un jour on eut un orgue au creux des murs crépis
Des troupeaux de moutons qui mordaient les épis.
Un moine est bourrelier, l’autre est distillateur ;
Le dimanche après vêpre on herborise en chœur.
Saluez le manguier et bénissez la mangue
La flute du crapaud vous parle dans sa langue
Les autels sont parés de fleurs vraiment étranges
Leurs parfums attiraient le sourire des anges,
Des Sylphes, des esprits blottis dans la forêt
Autour des murs carrés de la communauté.
Or voici qu’un matin quand l’Aurore saignante
Fit la nuée plus pure et plus fraîche la plante
La forêt où la vigne au cèdre s’unissait,
Parut avoir la teigne. Un nègre paraissait
Puis deux, puis cent, puis mille et l’herbe en était teinte
Et le Saint qui pouvait dompter les animaux
Ne put rien sur ces gens qui furent ses bourreaux.
La tête du couvent roula dans l’herbe verte
Et des moines détruits la place fut déserte
Sans que rien dans l’azur ne frémît de la mort.
C’est ainsi que vêtu d’innocence et d’amour
J’avançais en traçant mon travail chaque jour
Priant Dieu et croyant à la beauté des choses
Mais le rire cruel, les soucis qu’on m’impose
L’argent et l’opinion, la bêtise d’autrui
On fait de moi le dur bourgeois qui signe ici.
Max Jacob.
mercredi 14 mars 2012
Mi az élet...
Mi az élet?
Mi az élet? Szabad porond ez a világ,
hol aki szerepét szép ügyeskedve játssza,
szenvedélye szerint arcát cserélve-váltva,
mindig sikert arat s ínséget sose lát.
Ki tudva, mi a mód, jól leplezi magát,
s most apródként fut egy király szolgálatára,
majd kész, ha adni kell a bölcset, a tanácsra,
az napról napra mind magasabb polcra hág.
Így gyakran látni a színpadon száz alakban
bárót, grófot, királyt ugrálni lankadatlan;
majd egy perc: máris új ripacsnak öltözött,
s a hontalan, aki nem volt biztos felőle,
meddig élhet, ma egy királyfi nevelője,
miután egy kicsit pihent a szín mögött.
Jacques Grévin.
Mi az élet? Szabad porond ez a világ,
hol aki szerepét szép ügyeskedve játssza,
szenvedélye szerint arcát cserélve-váltva,
mindig sikert arat s ínséget sose lát.
Ki tudva, mi a mód, jól leplezi magát,
s most apródként fut egy király szolgálatára,
majd kész, ha adni kell a bölcset, a tanácsra,
az napról napra mind magasabb polcra hág.
Így gyakran látni a színpadon száz alakban
bárót, grófot, királyt ugrálni lankadatlan;
majd egy perc: máris új ripacsnak öltözött,
s a hontalan, aki nem volt biztos felőle,
meddig élhet, ma egy királyfi nevelője,
miután egy kicsit pihent a szín mögött.
Jacques Grévin.
Antonius és Cleopátra
Antonius és Cleopátra
Nézték Egyiptomot erkélyről, a magasban,
a tikkadt ég alatt, amint pihenni tér,
és a Folyót, amely sötét deltáin ér
Bubast s Szaiz elé, vizét görgetve lassan.
A büszke római a súlyos, lomha vasban
- egy gyermek álmait ringató rab vezér -
érezte kéjesen, hogy lankad el s alél
győztes szívén a test, melyet ölel szorosan.
Fürtös, sápadt fejét felé fordítva, kit
legyőzhetetlen és vad illat részegít,
emelte tágra nyílt szemét a nő s a száját.
S a lángoló Vezér reá hajolt, s a szem
aranycsillámú nagy tükrében végtelen
tengert látott, ahol futottak szét a gályák.
José-Maria de Heredia.
Nézték Egyiptomot erkélyről, a magasban,
a tikkadt ég alatt, amint pihenni tér,
és a Folyót, amely sötét deltáin ér
Bubast s Szaiz elé, vizét görgetve lassan.
A büszke római a súlyos, lomha vasban
- egy gyermek álmait ringató rab vezér -
érezte kéjesen, hogy lankad el s alél
győztes szívén a test, melyet ölel szorosan.
Fürtös, sápadt fejét felé fordítva, kit
legyőzhetetlen és vad illat részegít,
emelte tágra nyílt szemét a nő s a száját.
S a lángoló Vezér reá hajolt, s a szem
aranycsillámú nagy tükrében végtelen
tengert látott, ahol futottak szét a gályák.
José-Maria de Heredia.
Hányszor kívántam
Hányszor kívántam
Hányszor kívántam már, hogy egy meleg
nyári napon egyszer majd ott legyek
a tiszta forrás mellett – ott a vágyam
azzal sétál, ki filozófiában
csiszolja lelkét, s oly föltétlenül
megbízom benne, hogy ha egyedül
maradok vele, még akkor se félek.
Hogy egyedül maradok? Mit beszélek!
Hisz szigorúbb tisztesség nem akadhat
annál, mit őrül az Erénynek adnak
a Múzsák, Nimfák s Apolló, akik
csupán a szent dolgokat kedvelik.
Sokáig nézném, hogyan jár-kel; akkor
megkérném, szóljon kissé távolabbról;
majd odébb lopakodnék csendesen
s a vízbe lépnék, egész meztelen;
de fölajzott kis lantom, azt szeretném,
azért nálam maradna; kézbe venném
és ismerős húrjain könnyű kézzel
róla röpke dalocskát kezdenék el,
épp csak hogy lássam, mint fogadja ezt.
De ha felém sietne egyenest,
bár engedném, hogy közelembe lépjen,
ha csak egy ujjal is kinyúlna értem,
mindenesetre nyakon önteném
egy jó tenyérnyi forrásvízzel én:
csuromvíz lenne a szeme, az arca.
S bár volna hűs habomnak oly hatalma,
hogy tőle Akteonná válna rögtön,
de nem azért, hogy legyen kit megölnöm,
s hogy mint szarvast, széttépjék a kutyák:
de hogy rabomnak érezze magát,
egész lényét szolgálatomra adja,
s úgy enyém legyen minden gondolatfa,
hogy ha maga Diána vágyna tőlem
elrabolni, ő is legyen erőtlen.
Ki volna akkor nálam boldogabb!
Istennőnek képzelném magamat.
Csakhogy így töltve szívem szomjú kedvét,
balga módon bosszúságot szereznék
Apollónak s a Múzsáknak talán
s attól a szolgájuktól fosztanám
meg őket, akinél senki se tudhat
szebben hódolni felséges karuknak?
Ne törj, ne törj bennem, balga remény
ilyen magasra: ő nem az enyém.
Hadd menjen a kilenc Múzsát dicsérni.
Hogy is fűzhetném rabláncomra én, ki
sem érdemes, sem bájos nem vagyok?
Hadd menjen, hagyjuk útjára, nehogy
Apollo, aki lelkébe leszállott,
fellázítsa ellenem a világot;
s hogy verseiért a jövő legyen
boldog is, elégedett is velem.
Pernette Guillet.
Hányszor kívántam már, hogy egy meleg
nyári napon egyszer majd ott legyek
a tiszta forrás mellett – ott a vágyam
azzal sétál, ki filozófiában
csiszolja lelkét, s oly föltétlenül
megbízom benne, hogy ha egyedül
maradok vele, még akkor se félek.
Hogy egyedül maradok? Mit beszélek!
Hisz szigorúbb tisztesség nem akadhat
annál, mit őrül az Erénynek adnak
a Múzsák, Nimfák s Apolló, akik
csupán a szent dolgokat kedvelik.
Sokáig nézném, hogyan jár-kel; akkor
megkérném, szóljon kissé távolabbról;
majd odébb lopakodnék csendesen
s a vízbe lépnék, egész meztelen;
de fölajzott kis lantom, azt szeretném,
azért nálam maradna; kézbe venném
és ismerős húrjain könnyű kézzel
róla röpke dalocskát kezdenék el,
épp csak hogy lássam, mint fogadja ezt.
De ha felém sietne egyenest,
bár engedném, hogy közelembe lépjen,
ha csak egy ujjal is kinyúlna értem,
mindenesetre nyakon önteném
egy jó tenyérnyi forrásvízzel én:
csuromvíz lenne a szeme, az arca.
S bár volna hűs habomnak oly hatalma,
hogy tőle Akteonná válna rögtön,
de nem azért, hogy legyen kit megölnöm,
s hogy mint szarvast, széttépjék a kutyák:
de hogy rabomnak érezze magát,
egész lényét szolgálatomra adja,
s úgy enyém legyen minden gondolatfa,
hogy ha maga Diána vágyna tőlem
elrabolni, ő is legyen erőtlen.
Ki volna akkor nálam boldogabb!
Istennőnek képzelném magamat.
Csakhogy így töltve szívem szomjú kedvét,
balga módon bosszúságot szereznék
Apollónak s a Múzsáknak talán
s attól a szolgájuktól fosztanám
meg őket, akinél senki se tudhat
szebben hódolni felséges karuknak?
Ne törj, ne törj bennem, balga remény
ilyen magasra: ő nem az enyém.
Hadd menjen a kilenc Múzsát dicsérni.
Hogy is fűzhetném rabláncomra én, ki
sem érdemes, sem bájos nem vagyok?
Hadd menjen, hagyjuk útjára, nehogy
Apollo, aki lelkébe leszállott,
fellázítsa ellenem a világot;
s hogy verseiért a jövő legyen
boldog is, elégedett is velem.
Pernette Guillet.
lundi 12 mars 2012
Antoine et Cléopâtre
Antoine et Cléopâtre
Tous deux ils regardaient, de la haute terrasse,
L'Égypte s'endormir sous un ciel étouffant
Et le Fleuve, à travers le Delta noir qu'il fend,
Vers Bubaste ou Saïs rouler son onde grasse.
Et le Romain sentait sous la lourde cuirasse,
Soldat captif berçant le sommeil d'un enfant,
Ployer et défaillir sur son coeur triomphant
Le corps voluptueux que son étreinte embrasse.
Tournant sa tête pâle entre ses cheveux bruns
Vers celui qu'enivraient d'invincibles parfums,
Elle tendit sa bouche et ses prunelles claires ;
Et sur elle courbé, l'ardent Imperator
Vit dans ses larges yeux étoilés de points d'or
Toute une mer immense où fuyaient des galères.
José-Maria de Heredia.
Tous deux ils regardaient, de la haute terrasse,
L'Égypte s'endormir sous un ciel étouffant
Et le Fleuve, à travers le Delta noir qu'il fend,
Vers Bubaste ou Saïs rouler son onde grasse.
Et le Romain sentait sous la lourde cuirasse,
Soldat captif berçant le sommeil d'un enfant,
Ployer et défaillir sur son coeur triomphant
Le corps voluptueux que son étreinte embrasse.
Tournant sa tête pâle entre ses cheveux bruns
Vers celui qu'enivraient d'invincibles parfums,
Elle tendit sa bouche et ses prunelles claires ;
Et sur elle courbé, l'ardent Imperator
Vit dans ses larges yeux étoilés de points d'or
Toute une mer immense où fuyaient des galères.
José-Maria de Heredia.
Combien de fois ai-je en moi souhaité.
Combien de fois ai-je en moi souhaité.
Combien de fois ai-je en moi souhaité
Me rencontrer sur la chaleur d'été
Tout au plus près de la claire fontaine,
Où mon désir avec cil se promène
Qui exerce en sa philosophie
Son gent esprit, duquel tant je me fie
Que ne craindrais, sans aucune maignie,
De me trouver seule en sa compagnie :
Que dis-je : seule ? plutôt bien accompagnée
D'honnêteté, que Vertu a gagnée
A Apollo, Muses, et Nymphes maintes,
Ne s'adonnant qu'à toutes oeuvres saintes.
Là, quand j'aurais bien au long vu son cours,
Je le laisserais faire à part ses discours :
Puis, peu à peu de lui m'écarterais
Et toute nue en l'eau me jetterais :
Mais je voudrais, lors, quant et quant avoir
Mon petit Luth accordé au devoir,
Duquel ayant connu, et pris le son,
Il entonnerais sur lui une chanson
Pour un peu voir quels gestes il tiendrait :
Mais si vers moi il s'en venait tout droit,
Je le laisserais hardiment approcher :
Et s'il voulait, tarit soit peu, me toucher,
Lui jetterais - pour le moins - ma main pleine
De la pure eau de la claire fontaine,
Lui jetant droit aux yeux, ou à la face.
Ô qu'alors eut l'onde telle efficace
De le pouvoir en Actéon muer,
Non toutefois pour le faire tuer,
Et dévorer à ses chiens, comme Cerf :
Mais que de moi se sentît être serf,
Et serviteur transformé tellement
Qu'ainsi crut en son entendement,
Tant que Diane en eut sur moi envie,
De lui avoir sa puissance ravie.
Combien heureuse, et grande me dirais !
Certes Déesse être me croirais.
Mais, pour me voir contente à mon désir,
Voudrais-je bien faire un tel déplaisir
À Apollo, et aussi à ses Muses,
De les laisser privées, et confuses
D'un, qui les peut toutes servir à gré,
Et faire honneur à leur haut choeur sacré ?
Otez, ôtez, mes souhaits, si haut point
D'avecques vous : il ne m'appartient point.
Laissez l'aller les neuf Muses servir,
Sans se vouloir dessous moi asservir,
Sous moi, qui suis sans grâce, et sans mérite.
Laissez l'aller, qu'Apollo je n'irrite,
Le remplissant de Déité profonde,
Pour contre moi susciter tout le Monde,
Lequel un jour par ses écrits s'attend
D'être avec moi et heureux, et content.
Pernette Guillet .
Combien de fois ai-je en moi souhaité
Me rencontrer sur la chaleur d'été
Tout au plus près de la claire fontaine,
Où mon désir avec cil se promène
Qui exerce en sa philosophie
Son gent esprit, duquel tant je me fie
Que ne craindrais, sans aucune maignie,
De me trouver seule en sa compagnie :
Que dis-je : seule ? plutôt bien accompagnée
D'honnêteté, que Vertu a gagnée
A Apollo, Muses, et Nymphes maintes,
Ne s'adonnant qu'à toutes oeuvres saintes.
Là, quand j'aurais bien au long vu son cours,
Je le laisserais faire à part ses discours :
Puis, peu à peu de lui m'écarterais
Et toute nue en l'eau me jetterais :
Mais je voudrais, lors, quant et quant avoir
Mon petit Luth accordé au devoir,
Duquel ayant connu, et pris le son,
Il entonnerais sur lui une chanson
Pour un peu voir quels gestes il tiendrait :
Mais si vers moi il s'en venait tout droit,
Je le laisserais hardiment approcher :
Et s'il voulait, tarit soit peu, me toucher,
Lui jetterais - pour le moins - ma main pleine
De la pure eau de la claire fontaine,
Lui jetant droit aux yeux, ou à la face.
Ô qu'alors eut l'onde telle efficace
De le pouvoir en Actéon muer,
Non toutefois pour le faire tuer,
Et dévorer à ses chiens, comme Cerf :
Mais que de moi se sentît être serf,
Et serviteur transformé tellement
Qu'ainsi crut en son entendement,
Tant que Diane en eut sur moi envie,
De lui avoir sa puissance ravie.
Combien heureuse, et grande me dirais !
Certes Déesse être me croirais.
Mais, pour me voir contente à mon désir,
Voudrais-je bien faire un tel déplaisir
À Apollo, et aussi à ses Muses,
De les laisser privées, et confuses
D'un, qui les peut toutes servir à gré,
Et faire honneur à leur haut choeur sacré ?
Otez, ôtez, mes souhaits, si haut point
D'avecques vous : il ne m'appartient point.
Laissez l'aller les neuf Muses servir,
Sans se vouloir dessous moi asservir,
Sous moi, qui suis sans grâce, et sans mérite.
Laissez l'aller, qu'Apollo je n'irrite,
Le remplissant de Déité profonde,
Pour contre moi susciter tout le Monde,
Lequel un jour par ses écrits s'attend
D'être avec moi et heureux, et content.
Pernette Guillet .
Qu'est-ce que cette vie?
Qu'est-ce que cette vie?
Qu'est-ce que cette vie? un public échafaud
Oïl celui qui sait mieux jouer son personnage,
Selon ses passions échangeant le visage
Est toujours bien venu et rien ne lui défaut.
Encor qui se peut bien déguiser comme il faut
Prêt à servir un roi, représentant un page,
Ou lui donner conseil s'il faut faire le sage,
Celui de jour en jour s'avancera plus haut.
Ainsi souventes fois l'on voit sur un théâtre.
Un comte, un duc, un roi à mille jeux s'ébattre.
Et puis en un instant un savetier nouveau.
Et cil qui maintenant, banni de sa province.
N'était sur de soi-même, or' gouverner un prince,
Après avoir passé derrière le rideau.
Jacques Grévin.
Qu'est-ce que cette vie? un public échafaud
Oïl celui qui sait mieux jouer son personnage,
Selon ses passions échangeant le visage
Est toujours bien venu et rien ne lui défaut.
Encor qui se peut bien déguiser comme il faut
Prêt à servir un roi, représentant un page,
Ou lui donner conseil s'il faut faire le sage,
Celui de jour en jour s'avancera plus haut.
Ainsi souventes fois l'on voit sur un théâtre.
Un comte, un duc, un roi à mille jeux s'ébattre.
Et puis en un instant un savetier nouveau.
Et cil qui maintenant, banni de sa province.
N'était sur de soi-même, or' gouverner un prince,
Après avoir passé derrière le rideau.
Jacques Grévin.
dimanche 11 mars 2012
Hajnalban hirtelen felriadok gyakorta.
Hajnalban hirtelen felriadok gyakorta.
Hajnalban hirtelen felriadok gyakorta,
fölkelt a virradat, vagy álmom csattanója,
vagy egy kedves madár dala, vagy tán a szél.
És munkához fogok, előbb mindenkinél,
előbb még a szegény, szomszéd munkás-lakóknál.
Fut az éj. Odafönn szemem tűnődve kószál,
s a hunyó csillagok közt választ csillagot.
Állva dolgozom, és együtt kelve ragyog
bennem a gondolat s a nap a fellegekben.
Tintatartómat az ablakpárkányra tettem,
mit árnyékolva föd, mint egy farkasodút,
a vadszőlő, amely száz kaccsal körbefut,
ott írok, félretolt ág-bogak sűrűjében,
s meg-megtörölgetem tollam a zöld levélen.
Victor Hugo.
Hajnalban hirtelen felriadok gyakorta,
fölkelt a virradat, vagy álmom csattanója,
vagy egy kedves madár dala, vagy tán a szél.
És munkához fogok, előbb mindenkinél,
előbb még a szegény, szomszéd munkás-lakóknál.
Fut az éj. Odafönn szemem tűnődve kószál,
s a hunyó csillagok közt választ csillagot.
Állva dolgozom, és együtt kelve ragyog
bennem a gondolat s a nap a fellegekben.
Tintatartómat az ablakpárkányra tettem,
mit árnyékolva föd, mint egy farkasodút,
a vadszőlő, amely száz kaccsal körbefut,
ott írok, félretolt ág-bogak sűrűjében,
s meg-megtörölgetem tollam a zöld levélen.
Victor Hugo.
samedi 10 mars 2012
A ma fille Adèle
A ma fille Adèle
Tout enfant, tu dormais près de moi, rose et fraîche,
Comme un petit Jésus assoupi dans sa crèche;
Ton pur sommeil était si calme et si charmant
Que tu n'entendais pas l'oiseau chanter dans l'ombre;
Moi, pensif, j'aspirais toute la douceur sombre
Du mystérieux firmament.
Et j'écoutais voler sur ta tête les anges ;
Et je te regardais dormir ; et sur tes langes
J'effeuillais des jasmins et des oeillets sans bruit;
Et je priais, veillant sur tes paupières closes;
Et mes yeux se mouillaient de pleurs, songeant aux choses
Qui nous attendent dans la nuit.
Un jour mon tour viendra de dormir ; et ma couche,
Faite d'ombre, sera si morne et si farouche
Que je n'entendrai pas non plus chanter l'oiseau;
Et la nuit sera noire; alors, ô ma colombe,
Larmes, prière et fleurs, tu rendras à ma tombe
Ce que j'ai fait pour ton berceau.
Victor Hugo.
Tout enfant, tu dormais près de moi, rose et fraîche,
Comme un petit Jésus assoupi dans sa crèche;
Ton pur sommeil était si calme et si charmant
Que tu n'entendais pas l'oiseau chanter dans l'ombre;
Moi, pensif, j'aspirais toute la douceur sombre
Du mystérieux firmament.
Et j'écoutais voler sur ta tête les anges ;
Et je te regardais dormir ; et sur tes langes
J'effeuillais des jasmins et des oeillets sans bruit;
Et je priais, veillant sur tes paupières closes;
Et mes yeux se mouillaient de pleurs, songeant aux choses
Qui nous attendent dans la nuit.
Un jour mon tour viendra de dormir ; et ma couche,
Faite d'ombre, sera si morne et si farouche
Que je n'entendrai pas non plus chanter l'oiseau;
Et la nuit sera noire; alors, ô ma colombe,
Larmes, prière et fleurs, tu rendras à ma tombe
Ce que j'ai fait pour ton berceau.
Victor Hugo.
Le soire dans un musée
Le soire dans un musée
Les seigneurs blancs couchés dans leurs corsets de marbre,
Larves que le sommeil mène à l'éternité ?
Ces colonnes vêtues de lierre comme des arbres,
Ces fontaines qui virent sourire la beauté ?
Les évêques de cire à la mitre de cuivre,
Les mères qu'un enfant fait penser au calvaire,
L'angoisse de l'esclave, l'ironie de la guivre,
Diane, dont les seins fiers se gonflent de colère ?
Cette femme aux longues mains pâles et douloureuses ?
Ces beaux regards de bronze, ces pierres lumineuses
Qui semblent encore pleurer un amour méconnu ?
Non. Soumis au désir qui m'écrase et me charme,
Je ne voyais rien dans l'ombre pleine de larmes
Qu'une main mutilée crispée sur un pied nu.
Rémy de Gourmont
Les seigneurs blancs couchés dans leurs corsets de marbre,
Larves que le sommeil mène à l'éternité ?
Ces colonnes vêtues de lierre comme des arbres,
Ces fontaines qui virent sourire la beauté ?
Les évêques de cire à la mitre de cuivre,
Les mères qu'un enfant fait penser au calvaire,
L'angoisse de l'esclave, l'ironie de la guivre,
Diane, dont les seins fiers se gonflent de colère ?
Cette femme aux longues mains pâles et douloureuses ?
Ces beaux regards de bronze, ces pierres lumineuses
Qui semblent encore pleurer un amour méconnu ?
Non. Soumis au désir qui m'écrase et me charme,
Je ne voyais rien dans l'ombre pleine de larmes
Qu'une main mutilée crispée sur un pied nu.
Rémy de Gourmont
vendredi 9 mars 2012
Adél lányomnak.
Adél lányomnak.
Újszülött, aludtál, rózsaszínben, frissen
Kis Jézus szunnyadna épp így a bölcsőben;
Álmod tiszta, oly nyugodt, s oly varázsos
Nem hallottad, madár dalolt a lomb között;
Ábrándoztam, a sötét körém költözött,
A titkos ég is rád vigyázott.
Hallottam, fejed feletted angyalok szálltak;
Gyönyörködtem ahogy alszol; és a pólyádat
Zajtalan jázmin- szegfűszirmokkal szórtam tele;
Csukott szempillád felett imát mormoltam;
Szemeim megteltek könnyel, arról gondolkodtam,
Mit hoz nekünk az éj közele.
Eljön a nap, én alszom majd; s vetik ágyamat
Oly szomorú oly sötét, árnyas fák alatt,
hol nem hallom többé, madárdal nem szól nekem
Fekete lesz az éj; síromra ó gerlicém
Könnyet, imát, virágot akkor te teszel, ahogy én
most a bölcsőd díszítgetem.
Victor Hugo.
Újszülött, aludtál, rózsaszínben, frissen
Kis Jézus szunnyadna épp így a bölcsőben;
Álmod tiszta, oly nyugodt, s oly varázsos
Nem hallottad, madár dalolt a lomb között;
Ábrándoztam, a sötét körém költözött,
A titkos ég is rád vigyázott.
Hallottam, fejed feletted angyalok szálltak;
Gyönyörködtem ahogy alszol; és a pólyádat
Zajtalan jázmin- szegfűszirmokkal szórtam tele;
Csukott szempillád felett imát mormoltam;
Szemeim megteltek könnyel, arról gondolkodtam,
Mit hoz nekünk az éj közele.
Eljön a nap, én alszom majd; s vetik ágyamat
Oly szomorú oly sötét, árnyas fák alatt,
hol nem hallom többé, madárdal nem szól nekem
Fekete lesz az éj; síromra ó gerlicém
Könnyet, imát, virágot akkor te teszel, ahogy én
most a bölcsőd díszítgetem.
Victor Hugo.
Este a múzeumban.
Este a múzeumban
Uralkodók márványkoporsóban, halott-fehérek,
Álarcok, az álmot öröklétbe vezetik át?
Ezek a fányi borostyánnal benőtt oszlop -terebélyek,
E szökőkutak, még őrzik a szépség mosolyát?
Püspökök viaszból, réz püspöksüveggel,
Anya- gyermekszobor, kálváriák kínjával teli,
Rabszolganő, akit kígyó tölt el félelemmel,
Diána, haragtól duzzadó büszke kelbeli?
E no hosszú, fehér kezekkel, megkövült fájdalomsziget?
Bronzból e szépséges tekintetek, ezek a drágakövek,
Még hűtlen szerelmet idézők, könnyekben állva?
Nem. Ami elbűvöl, ingerli képzeletem, ami tetszik,
Az árnyékban - s kívüle nem látok más semmit-
Bátortalan kéz fonódik egy meztelen lábra.
Rémy de Gourmont.
Uralkodók márványkoporsóban, halott-fehérek,
Álarcok, az álmot öröklétbe vezetik át?
Ezek a fányi borostyánnal benőtt oszlop -terebélyek,
E szökőkutak, még őrzik a szépség mosolyát?
Püspökök viaszból, réz püspöksüveggel,
Anya- gyermekszobor, kálváriák kínjával teli,
Rabszolganő, akit kígyó tölt el félelemmel,
Diána, haragtól duzzadó büszke kelbeli?
E no hosszú, fehér kezekkel, megkövült fájdalomsziget?
Bronzból e szépséges tekintetek, ezek a drágakövek,
Még hűtlen szerelmet idézők, könnyekben állva?
Nem. Ami elbűvöl, ingerli képzeletem, ami tetszik,
Az árnyékban - s kívüle nem látok más semmit-
Bátortalan kéz fonódik egy meztelen lábra.
Rémy de Gourmont.
Perzselo földben...
Perzselő földben
Perzselő földben egy különleges virág
meghajlik lazán: korábban kihajt, éled
két ernyedt bimbó, dús, fülledt levegő lengi át;
a növényi nedv neki pusztító méreg.
Mégis úgy érzem, kábít ez a virág,
párolog fanyar, nehéz kölni illatot,
ereim lüktetnek, mellkasom járja át,
zihálok, alig látok már, süket vagyok.
Szobában a másik virág, egy nő, sápadt
nagyon, keze lecsüng, fejét párnára veti:
megadta magát: érzéketlen kis állat
kimerült, szomorúságtól pihegnek mellei.
De haja számtalan tincsben omlik széjjel,
vihar korbácsolt, áradó fekete hullám,
karbunkulustűz ég tágra nyílt szemében,
két vezércsillag az est ködében néz rám;
Hajának illatát szívom, egyre többet,
ahogy levegő után kapkod beteg
elvesztem lassanként az életerőmet
s a szemek keresztüldöfik alélt szívemet.
Perzselő földben egy különleges virág
meghajlik lazán: korábban kihajt, éled
két ernyedt bimbó, dús, fülledt levegő lengi át;
a növényi nedv neki pusztító méreg.
Mégis úgy érzem, kábít ez a virág,
párolog fanyar, nehéz kölni illatot,
ereim lüktetnek, mellkasom járja át,
zihálok, alig látok már, süket vagyok.
Szobában a másik virág, egy nő, sápadt
nagyon, keze lecsüng, fejét párnára veti:
megadta magát: érzéketlen kis állat
kimerült, szomorúságtól pihegnek mellei.
De haja számtalan tincsben omlik széjjel,
vihar korbácsolt, áradó fekete hullám,
karbunkulustűz ég tágra nyílt szemében,
két vezércsillag az est ködében néz rám;
Hajának illatát szívom, egyre többet,
ahogy levegő után kapkod beteg
elvesztem lassanként az életerőmet
s a szemek keresztüldöfik alélt szívemet.
Rémy de Gourmont.
A kert.
A kert
Simone, nekem a nyári kert veled
Illatos, gazdag, édes élvezet:
Van répa itt, petrezselyemgyökér,
Padlizsán, cékla és az a tér
A két sövény közt kínai-saláta,
Betegnek borágó; ott hátra
Távolabb friss káposztafejek,
A kertünk gazdag, édes élvezet.
Borsó kúszik fel magas karókra;
Akárha mind szépasszony volna
Zöld köntösük piros-virágos.
Íme, itt bab, és uborka, a sármos,
Egy jeruzsálemi fajta rokona.
Aztán hagyma, fején a szár felett
Fiókhagymákból épül korona,
A kertünk gazdag, édes élvezet.
A spárgák, e csipkés szalagok
Már érlelik a korallszín magot;
Kapucinusok tervezték a vázat
Szőlőlugasnak, és az üvegházat,
Rá könnyeden a tök talál utat,
Nap gömbölyíti fényes arcukat;
Kakukkfű, ánizs bokrát itt leled,
A kertünk gazdag, édes élvezet.
Rémy de Gourmont.
Le jardin
Le jardin
Simone, le jardin du mois d'aout
Est parfumé, riche et doux :
Il a des radis et des raves,
Des aubergines et des betteraves
Et, parmi les pâles salades,
Des bourraches pour les malades ;
Plus loin, c'est le peuple des choux,
Notre jardin est riche et doux.
Les pois grimpent le long des rames ;
Les rames ressemblent à des jeunes femmes
En robes vertes fleuries de rouge.
Voici les fèves, voici les courges
Qui reviennent de Jérusalem.
L'oignon a poussé tout d'un coup
Et s'est orné d'un diadème,
Notre jardin est riche et doux.
Les asperges tout en dentelles
Murissent leurs graines de corail ;
Les capucines, vierges fidèles,
Ont fait de leur treille un vitrail,
Et, nonchalantes, les citrouilles
Au bon soleil gonflent leurs joues ;
On sent le thym et le fenouil,
Notre jardin est riche et doux.
Rémy de Gourmont
1912
Simone, le jardin du mois d'aout
Est parfumé, riche et doux :
Il a des radis et des raves,
Des aubergines et des betteraves
Et, parmi les pâles salades,
Des bourraches pour les malades ;
Plus loin, c'est le peuple des choux,
Notre jardin est riche et doux.
Les pois grimpent le long des rames ;
Les rames ressemblent à des jeunes femmes
En robes vertes fleuries de rouge.
Voici les fèves, voici les courges
Qui reviennent de Jérusalem.
L'oignon a poussé tout d'un coup
Et s'est orné d'un diadème,
Notre jardin est riche et doux.
Les asperges tout en dentelles
Murissent leurs graines de corail ;
Les capucines, vierges fidèles,
Ont fait de leur treille un vitrail,
Et, nonchalantes, les citrouilles
Au bon soleil gonflent leurs joues ;
On sent le thym et le fenouil,
Notre jardin est riche et doux.
Rémy de Gourmont
1912
Dans la terre torride...
Dans la terre torride...
Dans la terre torride, une plante exotique
Penchante, résignée : éclos hors de saison
Deux boutons fléchissaient, d'un air grave et mystique;
La sève n'était plus pour elle qu'un poison.
Et je sentais pourtant de la fleur accablée
S'évaporer l'effluve âcre d'un parfum lourd,
Mes artères battaient, ma poitrine troublée
Haletait, mon regard se voilait, j'étais sourd.
Dans la chambre, autre fleur, une femme très pâle,
Les mains lasses, la tête appuyée aux coussins:
Elle s'abandonnait : un insensible râle
Soulevait tristement la langueur de ses seins.
Mais ses cheveux tombant en innombrables boucles
Ondulaient sinueux comme un large flot noir
Et ses grands yeux brillaient du feu des escarboucles
Comme un double fanal dans la brume du soir.
Les cheveux m'envoyaient des odeurs énervantes,
Pareilles à l'éther qu'aspire un patient,
Je perdais peu à peu de mes forces vivantes
Et les yeux transperçaient mon cœur inconscient.
1878.
Rémy de Gourmont
Dans la terre torride, une plante exotique
Penchante, résignée : éclos hors de saison
Deux boutons fléchissaient, d'un air grave et mystique;
La sève n'était plus pour elle qu'un poison.
Et je sentais pourtant de la fleur accablée
S'évaporer l'effluve âcre d'un parfum lourd,
Mes artères battaient, ma poitrine troublée
Haletait, mon regard se voilait, j'étais sourd.
Dans la chambre, autre fleur, une femme très pâle,
Les mains lasses, la tête appuyée aux coussins:
Elle s'abandonnait : un insensible râle
Soulevait tristement la langueur de ses seins.
Mais ses cheveux tombant en innombrables boucles
Ondulaient sinueux comme un large flot noir
Et ses grands yeux brillaient du feu des escarboucles
Comme un double fanal dans la brume du soir.
Les cheveux m'envoyaient des odeurs énervantes,
Pareilles à l'éther qu'aspire un patient,
Je perdais peu à peu de mes forces vivantes
Et les yeux transperçaient mon cœur inconscient.
1878.
Rémy de Gourmont
mercredi 7 mars 2012
La flûte
La flûte
Voici le soir. Au ciel passe un vol de pigeons.
Rien ne vaut pour charmer une amoureuse fièvre,
Ô chevrier, le son d'un pipeau sur la lèvre
Qu'accompagne un bruit frais de source entre les joncs.
A l'ombre du platane où nous nous allongeons
L'herbe est plus molle. Laisse, ami, l'errante chèvre,
Sourde aux chevrotements du chevreau qu'elle sèvre,
Escalader la roche et brouter les bourgeons.
Ma flute, faite avec sept tiges de ciguë
Inégales que joint un peu de cire, aiguë
Ou grave, pleure, chante ou gémit à mon gré.
Viens. Nous t'enseignerons l'art divin du Silène,
Et tes soupirs d'amour, de ce tuyau sacré,
S'envoleront parmi l'harmonieuse haleine.
José-Maria de Heredia.
Voici le soir. Au ciel passe un vol de pigeons.
Rien ne vaut pour charmer une amoureuse fièvre,
Ô chevrier, le son d'un pipeau sur la lèvre
Qu'accompagne un bruit frais de source entre les joncs.
A l'ombre du platane où nous nous allongeons
L'herbe est plus molle. Laisse, ami, l'errante chèvre,
Sourde aux chevrotements du chevreau qu'elle sèvre,
Escalader la roche et brouter les bourgeons.
Ma flute, faite avec sept tiges de ciguë
Inégales que joint un peu de cire, aiguë
Ou grave, pleure, chante ou gémit à mon gré.
Viens. Nous t'enseignerons l'art divin du Silène,
Et tes soupirs d'amour, de ce tuyau sacré,
S'envoleront parmi l'harmonieuse haleine.
José-Maria de Heredia.
La Naige
La Naige
Simone, la neige est blanche comme ton cou,
Simone, la neige est blanche comme tes genoux.
Simone, ta main est froide comme la neige,
Simone, ton cœur est froid comme la neige.
La neige ne fond qu'à un baiser de feu,
Ton cœur ne fond qu'à un baiser d'adieu.
La neige est triste sur les branches des pins,
Ton front est triste sous tes cheveux châtains.
Simone, ta sœur la neige dort dans la cour.
Simone, tu es ma neige et mon amour.
Rémy de Gourmont
Simone, la neige est blanche comme ton cou,
Simone, la neige est blanche comme tes genoux.
Simone, ta main est froide comme la neige,
Simone, ton cœur est froid comme la neige.
La neige ne fond qu'à un baiser de feu,
Ton cœur ne fond qu'à un baiser d'adieu.
La neige est triste sur les branches des pins,
Ton front est triste sous tes cheveux châtains.
Simone, ta sœur la neige dort dans la cour.
Simone, tu es ma neige et mon amour.
Rémy de Gourmont
Bretagne.
Bretagne.
Pour que le sang joyeux dompte l'esprit morose,
Il faut, tout parfumé du sel des goëmons,
Que le souffle atlantique emplisse tes poumons ;
Arvor t'offre ses caps que la mer blanche arrose.
L'ajonc fleurit et la bruyère est déjà rose.
La terre des vieux clans, des nains et des démons,
Ami, te garde encor, sur le granit des monts,
L'homme immobile auprès de l'immuable chose.
Viens. Partout tu verras, par les landes d'Arèz,
Monter vers le ciel morne, infrangible cyprès,
Le menhir sous lequel gît la cendre du Brave ;
Et l'Océan, qui roule en un lit d'algues d'or
Is la voluptueuse et la grande Occismor,
Bercera ton cour triste à son murmure grave.
José-Maria de Heredia.
Pour que le sang joyeux dompte l'esprit morose,
Il faut, tout parfumé du sel des goëmons,
Que le souffle atlantique emplisse tes poumons ;
Arvor t'offre ses caps que la mer blanche arrose.
L'ajonc fleurit et la bruyère est déjà rose.
La terre des vieux clans, des nains et des démons,
Ami, te garde encor, sur le granit des monts,
L'homme immobile auprès de l'immuable chose.
Viens. Partout tu verras, par les landes d'Arèz,
Monter vers le ciel morne, infrangible cyprès,
Le menhir sous lequel gît la cendre du Brave ;
Et l'Océan, qui roule en un lit d'algues d'or
Is la voluptueuse et la grande Occismor,
Bercera ton cour triste à son murmure grave.
José-Maria de Heredia.
mardi 6 mars 2012
Furulya.
Furulya
Alkonyodik. Galambraj száll az égen át.
Nem hűti semmi úgy forró szerelmi vágyad,
ó pásztor, mint a hang, mely csöpp sípomból árad,
s mit hűs forrás nesze kísér, ha zsong a nád.
Hol elnyúlunk, a dús platán árnyékot ád,
s puhább a fű. Barát, hagyd kósza kecskenyájad,
süket már mekegő szavára a gidának,
s ha szirtre szökne és bimbót legel, ne bánd.
Hétágú furulyám bürökből van faragva,
s kevéske kis viasz köti. Vidám a hangja,
vagy bús, kedvem szerint sír, énekel s jajong.
Jöjj. Megtanítalak varázsos énekemre,
s e szent fából szelíd szerelmes sóhajod
leheleted nyomán elszáll a szélbe zengve.
José-Maria de Heredia.
Alkonyodik. Galambraj száll az égen át.
Nem hűti semmi úgy forró szerelmi vágyad,
ó pásztor, mint a hang, mely csöpp sípomból árad,
s mit hűs forrás nesze kísér, ha zsong a nád.
Hol elnyúlunk, a dús platán árnyékot ád,
s puhább a fű. Barát, hagyd kósza kecskenyájad,
süket már mekegő szavára a gidának,
s ha szirtre szökne és bimbót legel, ne bánd.
Hétágú furulyám bürökből van faragva,
s kevéske kis viasz köti. Vidám a hangja,
vagy bús, kedvem szerint sír, énekel s jajong.
Jöjj. Megtanítalak varázsos énekemre,
s e szent fából szelíd szerelmes sóhajod
leheleted nyomán elszáll a szélbe zengve.
José-Maria de Heredia.
A hó.
A hó
Simone, a nyakad mint a hó, fehér,
Simone, térded a hó színével felér.
Simone, hidegebb hónál a kezed,
Simone, akár a hó, fagyos a szíved .
A hó egy csóktól nem foghat tüzet,
Búcsúcsókomtól sem hevül fel szíved.
Fenyőágak tövén ahogy búsong a hó,
Hajad mögött a homlok oly szomorkodó.
Simone, apácahúgod a szűz hó kint, szívem,
Simone, nekem te vagy a hó, a szerelem.
Rémy de Gourmont.
Simone, a nyakad mint a hó, fehér,
Simone, térded a hó színével felér.
Simone, hidegebb hónál a kezed,
Simone, akár a hó, fagyos a szíved .
A hó egy csóktól nem foghat tüzet,
Búcsúcsókomtól sem hevül fel szíved.
Fenyőágak tövén ahogy búsong a hó,
Hajad mögött a homlok oly szomorkodó.
Simone, apácahúgod a szűz hó kint, szívem,
Simone, nekem te vagy a hó, a szerelem.
Rémy de Gourmont.
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