samedi 30 novembre 2013
Orphée.
Orphée.
J’atteste Tana?s, le noir fleuve aux six urnes,
Et Zeus qui fait traîner sur les grands chars nocturnes
Rhéa par des taureaux et Nyx par des chevaux,
Et les anciens géants et les hommes nouveaux,
Pluton qui nous dévore, Uranus qui nous crée,
Que j’adore une femme et qu’elle m’est sacrée.
Le monstre aux cheveux bleus, Poséidon, m’entend;
Qu’il m’exauce. Je suis l’âme humaine chantant,
Et j’aime. L’ombre immense est pleine de nuées,
La large pluie abonde aux feuilles remuées,
Borée émeut les bois, Zéphyre émeut les blés,
Ainsi nos coeurs profonds sont par l’amour troublés.
J’aimerai cette femme appelée Eurydice,
Toujours, partout! Sinon que le ciel me maudisse,
Et maudisse la fleur naissante et l’épi mûr!
Ne tracez pas de mots magiques sur le mur.
Victor Hugo.
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